J’ai lu il y a quelques années L’amour palimpseste et Petit précis de l’attente. Et, le 17 juin, au Marché de la Poésie, place Saint Sulpice, à Paris, j’ai rencontré Olympia Alberti. Le temps de retrouver dans ma mémoire les titres et jusqu’où aller sur son chemin d’écriture, bref échange.
Et je me suis laissé inviter de L’autre côté du monde. Elle m’a lu les deux premières phrases : « Ma vie n’est faite que d’amour. De tout le reste elle est défaite. » Et je suis reparti avec le livre sans savoir que l’éclair me surprendrait quelques lignes plus loin, dans l’éclat même de la nudité absolue, au comble de la chair qui se donne ou s’abandonne, « là où plus rien ne peut être touché ». Eclair qui fait sourdre la soif croyant faire jaillir la source qui l’étancherait. Et l’absence soudaine, et la mort du père, et l’amour malmené.
« Si je savais un mot où me cacher, me réfugier quelque temps, je marcherais jusqu’à lui et le prierais de m’accueillir, le temps de me faire aux aspérités d’exister, avant de vivre encore. »