Nous avons vu récemment à quel point les réseaux mobiles commençaient à arriver à saturation. A&T aux Etats-Unis, O2 en Grande Bretagne ont déjà pris des mesures pour réduire les connexions. De son côté la France ne semble pas du tout concernée par ce problème. A l’occasion du Forum annuel des télécoms et du net organisé par les Echos, on découvre qu’il n’y a pour l’instant aucun risque pour l’hexagone.
Le 9ème Forum annuel des télécoms et du net s’est tenu à Paris les 15 et 16 juin 2010. La saturation des réseaux était bien sûr le sujet incontournable de cette année. Pourtant à la question de savoir si oui ou non la France est impactée par ce problème, les acteurs présents ont répondu « non » en cœur.
Parmi les acteurs présents, on comptait de nombreux spécialistes du secteur tels qu’Alain Maloberti (directeur de l’architecture et de l’ingénierie des réseaux de France Télécom), Christian Paquet (Vice-président de l’équipementier Huawei France), Jean-François Pigeon (directeur marketing opérateurs d’Alcatel-Lucent) et Pierre Steiblen (Directeur de Qualcomm France).
La saturation des réseaux est bien sûr un enjeu majeur aujourd’hui. Cependant, « les opérateurs ne sont pas démunis » face à cette explosion du trafic, explique Alain Maloberti. Les progrès de la norme HSPA et les investissements réalisés dans les réseaux, ont protégé la France contre les risques de saturation.
Christian Paquet donne une autre explication. Selon lui « la saturation dépend de la largeur de spectre des bandes dont disposent les opérateurs ». Or toutes les bandes ne sont jusqu’à présent pas utilisées. De plus, la France réfléchit actuellement à des solutions offload (de déchargement des réseaux 3G) via les réseaux wifi. Un projet qui devrait permettre au pays de se tenir à l’écart des problèmes encore pour quelques temps.