Posté par Rémi Begouen le 22 juin 2010
‘Parlez-moi d’amour et dites-moi des choses tendres’… Il y a pires rengaines de chansons dites de ‘charme’. J’admets qu’à l’orée de l’été, il soit déplacé de parler d’autre chose que d’amour. Par exemple de l’esclavage. Bon…, ‘l’esclavage on sait déjà’, alors laisse-nous à nos tendres amours estivaux ! Non : Moi je savais déjà que le mot ‘esclave’ venait du mot ‘slave’ (en anglais c’est le même mot), car grecs ou latins avaient fâcheuse habitude de réduire à cet état épouvantable leurs barbares ennemis du Nord vaincus, ces si sauvages slaves. Ce que j’ignorais jusqu’à tout à l’heure (1h30 du dimanche 20 juin 2010, sur fr-inter) c’est que deux jeunes femmes françaises se sont récemment aventurées vers le fin fond (qui n’existe pas) de la Sibérie sur les traces de la Kolyma, cette monstrueuse résurgence de l’esclavage du temps du Tsar Staline. Et qu’elles y ont vécu des ‘choses tendres’ voire ‘de l’amour’, via la chaude hospitalité locale.
Ce que certains appellent folie et d’autres (dont moi) magnifique témérité c’est ce voyage de fauchées, riches du projet d’enquêter sur la Kolyma. Pour rappel, ceci : Dès la victoire de Lénine, fin 1917, le pouvoir lance le faramineux projet d’exploiter les fabuleuses richesses minières du nord-est sibérien : or, charbon, fer… Quelques années plus tard, et au moins jusqu’en 1962, Staline et ses successeurs envoient au ‘goulag’ des millions de ‘dénoncés opposants’ – dont beaucoup de communistes sincères. Ils construisent lignes de chemins de fer, routes et villes, plus que d’exploiter des mines, et en meurent, pour la plupart…C’est cela l’esclavage de slaves par…les slaves, sur les traces duquel nos deux aventurières se sont aventurées ! faut l’faire …avec l’amour de révéler la vérité !