Les bleus : là où ils ne sont pas

Par Sergeuleski

L’équipe de France qui nous a été présentée lors des deux premières rencontres n’a collectivement ni le niveau, et individuellement ni la maturité* nécessaires à la participation à une coupe du monde de football.

Les responsabilités sont à chercher du côté de ceux qui encadrent ce groupe depuis 6 ans ; ceux-là mêmes qui sont chargés – car personne ne peut le faire à leur place -, de sélectionner les joueurs et le "staff" qui se révèleront à la hauteur des enjeux d’une manifestation sportive d’une telle importance : enjeux humain, collectif, individuel, éthique, technique, stratégique, tactique et financier.

*Comment ce groupe a-t-il pu passer à côté du fait suivant : une fois rendue publique, l’insulte d’Anelka appelait inévitablement une sanction exemplaire.

Un Anelka qui s’est toujours étonné de ne jamais être sélectionné en équipe de France. Aujourd’hui, on ne peut espérer qu’une chose : c’est qu’il ait enfin compris, une bonne fois pour toutes, les raisons de ce refus depuis 12 ans : non respect de l'encadrement ; plus grave encore : non respect des consignes de jeu - ce qui implique la remise en cause de la stratégie et de la tactique définies par l'entraîneur.

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Quant à ceux qui saisissent ce qu’ils croient être une opportunité pour continuer de régler leur petit compte communautaire – nommément Attali (qui souhaite ouvertement sur Slate.fr la défaite des bleus), Finkielkraut et Zemmour (qui ne renoncent jamais !) -, force est de constater que ces derniers sont bien en dessous de tout ce que l’on est en droit d’attendre d’un intellectuel ou d'un journaliste ; de leur part, difficile de ne pas voir, là aussi, la même incompétence et la même immaturité face aux vraies questions que pose ce fiasco... programmé de longue date, à en croire les professionnels du monde du football : fiasco avant tout SPORTIF ; n’en déplaise à ceux qui souhaiteraient y lire un échec qui toucherait la société française dans son ensemble.


Et si honte il doit y avoir, elle ne saurait toucher la France... mais bien la Fédération française de football (FFF) qui, année après année, a mené ce groupe là où il est aujourd’hui, ou bien plutôt : là où il n’est pas et n’aurait très certainement jamais pu être.