La moitié d'entre eux sont des romands, comme la liste de ces résistants à l'accord honteux le prouve ici :
Dominique Baettig, UDC, représentant le Jura
Luc Barthassat, PDC, représentant Genève
Elmar Bigger, UDC, représentant Saint-Gall
Andreas Brönniman, UDC, représentant Berne
Oskar Freysinger, UDC, représentant le Valais
Norman Gobbi, Lega, représentant le Tessin
Rolf Joder, UDC, représentant Berne
Hans Kaufmann, UDC, représentant Zurich
Josef Kunz, UDC, représentant Lucerne
Christian Miesch, UDC, représentant Bâle-Campagne
Jacques Neirynck, PDC, représentant Vaud
Yves Niddeger, UDC, représentant Genève
Yvan Perrin, UDC, représentant Neuchâtel
André Reymond, UDC, représentant Genève
Paul-André Roux, PDC, représentant le Valais
Pirmin Schwander, UDC, représentant Schwyz
Reto Wehrli, PDC, représentant Schwyz
Walter Wobmann, UDC, repréentant Soleure
Il ne s'est trouvé que 4 PDC, démocrates-chrétiens, et aucun libéral-radical pour dire non. Le centre-droit a donc largement et clairement choisi le déshonneur et décidé de couper la parole au peuple, connaissant par avance sa réponse négative et voulant éviter d'être désavoué à un peu plus d'un an des élections fédérales. Quel réalisme politique !
Hormis les 13 UDC cités plus haut qui ont dit non et les 3 UDC qui ont approuvé l'accord (Thomas Hurter, Guy Parmelin et Pierre-François Veillon), l'ensemble des conseillers nationaux UDC se sont abstenus, jouant les Ponce Pilate, permettant objectivement de faire passer l'accord, sans se mouiller. Quelle hypocrisie !
L'UDC, qui se veut le défenseur des droits populaires et de la démocratie directe, ne sort pas grandie d'avoir abandonné sa position initiale de soumettre l'accord au référendum facultatif. Cet abandon est sans doute fait au profit d'intérêts économiques particuliers. Quel abaissement !
Ecoeuré des pressions exercées sur lui par des collègues de son parti, l'UDC Yvan Perrin [à gauche sur la photo ci-dessus, qui provient d'ici] a annoncé vendredi dernier, et confirmé hier, qu'il démissionnerait prochainement de son poste de Vice-Président du parti. Mais il ne démissionnera pas tant que ne lui aura pas été trouvé un successeur ici :
"L'UDC s'est battue pour une commission d'enquête parlementaire, nos conseillers aux Etats se sont prononcés contre elle. L'UDC était contre l'accord, puis a soudain donné son aval, avant de s'abstenir de voter. Comment est-ce que je peux expliquer cela aux gens? "
La mauvaise nouvelle est que grâce à l'UDC l'accord UBS a été adopté. La bonne nouvelle est que tous les UDC ne sont pas des godillots.
Francis Richard