Je lis déjà que quelques 200 personnes l'attendaient sur la Grand Rue où il serra quelques mains mais, en vérité, il n'en fut rien.
La dite rue était fermée par des barrières ainsi que tous les alentours de la Mairie et de l'Église où devait se tenir un office. Seuls y circulaient toute une camorra de rayban et de costars mafiosos bien coupés avec discrètes cocardes à la boutonnière. Les manants étaient priés de rebrousser promptement chemin.
Le Monarque descendit donc de son carrosse loin de la foule qui ne se priva pas de sifflets et de quolibets. Et pendant qu'il pérorait avec les notables quelques membres de la camorrra lustraient l'attelage présidentiel.
Plus loin, au bas de la ville, c'était la boue qui se transformait en poussière et l'épuisement des sauveteurs qui, eux, nettoyaient la ville. Les deux photos montrent les deux faces du réel.
Le réel n'a pas de plan de coupe. Le sarkorisme est, comme l'illusion cinématographique, une histoire de montage, une illusion de la politique. Illusion d'optique. Vous croyez que Sarkozy est au milieu des gens? Tout faux: Très loin.