Mais c’est surtout la fin de l’interview qui est particulièrement intéressante. Jean Todt y aborde notamment la question de la sécurité routière :
[M]a priorité c’est la sécurité routière. On ne s’en rend plus forcément compte en Europe, mais les accidents de la route sont un des grands fléaux du XXIe siècle avec la malaria et le sida. En 2009, il y a eu à travers la planète 1,3 million de personnes tuées dans des accidents qui impliquaient des voitures, dont, d’ailleurs, beaucoup de piétons. Si nous ne faisons rien, en 2030, il aura plus que doublé. Il est important d’agir.
[…]
La FIA s’est engagée très fortement sur ce sujet. C’est à notre initiative que l’ONU a proclamé la période 2011–2020 « Décennie en faveur de la sécurité routière », avec pour objectif de sauver 5 millions de vies d’ici là. Nous comptons bien y contribuer grâce à l’action des automobiles-clubs, en matière d’éducation ou d’amélioration des infrastructures routières. C’est le sens de notre opération « Make Roads Safe », un slogan qui s’affiche notamment sur la voiture de sécurité en formule 1. Je pense aussi que les pilotes de F1 peuvent être d’excellents ambassadeurs en matière de sécurité routière. Dans de nombreux pays, ils ont un impact considérable. Ma propre épouse est engagée dans cette action. Une grande partie des budgets de la FIA Foundation, qui a reçu en capital l’argent de la vente des droits de la formule 1, sont investis dans ces actions.
Au-delà de l’opération-communication qu’implique la charge de président de la FIA, il convient de noter que Jean Todt insiste sur l’action des automobiles-clubs pour sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la sécurité routière. La preuve qu’il n’y a aucune contradiction entre promouvoir la voiture et avoir conscience des enjeux d’avenir la concernant.