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Corinne Lepage: coup de g...

Publié le 21 juin 2010 par Dominique Lemoine @lemoinedo

Les dernières élections européennes ont montré, a minima, que les citoyens européens voyaient mal l’intérêt que présentaient pour eux les députés européens. Ce qui s’est passé autour du vote en première lecture du texte sur l’information des consommateurs démontre qu’il n’en est rien quand on appréhende l’importance d’un tel vote.  Pour autant cela ne signifie pas que ces mêmes députés jouent leur rôle comme il le conviendrait, c’est-à-dire dans l’intérêt des citoyens européens.De quoi s’agissait-il ? De fixer les règles de l’étiquetage des produits alimentaires sous emballage afin de permettre au consommateur, non seulement de connaître les teneurs en sucre, sel, graisses saturées, graisse et calories de la portion achetée au regard de ses besoins journaliers- ce qui a été voté de justesse- mais encore d’en avoir une vision immédiate et simple par un code couleur. Toutes les associations de défense des consommateurs, les associations de médecins, d’organismes de sécurité sociale en bref, tous ceux qui luttent contre l’obésité, les maladies cardio-vasculaires et leurs coûts induits étaient pour… mais l’industrie agro-alimentaire violemment contre. Certains disent qu’un milliard d’euros aurait été dépensé en lobbying pour convaincre les députés de voter contre !Ce qui est insupportable, ce n’est pas que les lobbys dépensent des sommes astronomiques, mais c’est que cela puisse avoir un effet sur des députés qui représentent la population européenne. Tel a bien été le cas, au regard des résultats du vote et de l’argumentaire proposé par les lobbys et repris par certains. En voici des exemples : le risque d’infantilisation des consommateurs, l’atteinte à leur liberté -comme si des codes couleur même rouge interdisaient quoi que ce soit-, ou encore des informations trop importantes.En définitive, ce qui est très choquant dans cette affaire, ce n’est pas le refus du code couleur en tant que tel, c’est la malhonnêteté intellectuelle qui consiste à invoquer des principes d’intérêt général, pour faire justement le contraire d’une politique d’intérêt général. Utiliser la liberté du consommateur de choisir, la nécessité de lutter contre l’épidémie d’obésité, la parfaite information du consommateur, pour précisément en empêcher l’application, dans le seul but, de satisfaire les lobbys contre l’intérêt évident des citoyens est discréditant.Ce sont des votes de cette nature qui disqualifient le politique !

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