Ce projet fait suite aux conclusions d’un rapport de la Commission sur la « compétitivité numérique », analysant l’impact direct de l’évolution du numérique, dans la vie des européens et sur la prospérité économique future de l’Europe.
Il en ressort que si certes :
L’industrie des (TIC) a généré la moitié des gains de productivité dans l’UE depuis 1995 soit environ 600 milliards d’euros (4,8 % du PIB) ; ces résultats ne sont pas à la hauteur du montant des investissements consacrés à la recherche et développement dans ce domaine.
De même si 60% de la population européenne utilisent l’internet régulièrement, 30% ne l’avait jamais encore utilisé.
En outre, bien que l’UE soit le premier au monde avec 24.8% des citoyens abonnés, 80% de ces lignes n’offrent pourtant qu’une vitesse supérieure à 2 Mbit/s, et 18% une vitesse supérieure à 10 Mbit/s. Ces vitesses sont suffisantes pour les applications web de base, mais insuffisantes pour la télévision à la demande par exemple.
En somme, ces résultats devaient être améliorés pour être à la mesure de ceux des américains. C’est pourquoi la Commission propose un plan d’action qui s’articule autour des sept axes suivants :
1. La création d’un nouveau marché unique du numérique en ouvrant l’accès au contenu en ligne,
• Par la simplification des modes d’acquittement, de gestion et d’octroi de licences, et du règlement du litige en ligne
• Par la facilitation des paiements et de la facturation électroniques,
2. L’amélioration de la normalisation et de l’interopérabilité dans le domaine des TIC,
• Par une offre plus importante de produits et services ouverts et interopérables
3. Le renforcement de la confiance et de la sécurité,
• Par une coordination européenne des moyens de défense en cas d’attaques informatiques, et une protection accrue de la gestion des données personnelles par les opérateurs de sites web.
4. L’amélioration de l’accès des citoyens à l’internet rapide et ultrarapide,
• Par la mise en place de mécanismes de rehaussement de crédit qui encourageront les investissements de capitaux dans le haut débit et dans les réseaux de fibre optique, et permettra la réalisation de l’objectif d’un internet à une vitesse de 30 Mbps minimum pour tous les européens, et 100 Mbps pour la moitié d’entre eux.
5. L’encouragement de la recherche de pointe et de l’innovation,
• Par la stimulation des investissements privés tels que les fonds régionaux européens, et l’augmentation du financement de la recherche dans l’UE, afin que l’Europe puisse rattraper et dépasser ses concurrents.
6. L’amélioration de la compétence des citoyens dans le domaine numérique,
• Par la mise à disposition de tous, des moyens permettant l’acquisition des connaissances et les compétences numériques nécessaires, avec une attention particulière pour les 30% d’entre eux qui n’y ont jamais eu accès.
7. L’accroissement du potentiel des TIC pour le bénéfice de tous,
• Par l’investissement dans des solutions technologiques intelligentes permettant entre autres de réduire la consommation d’énergie, ou de faciliter l’accès des personnes âgées, des handicapés aux outils numériques, ou encore permettre l’accès des patients à leur dossier médical dans toute l’UE.
Observons que l’objectif est ambitieux. Affaire à suivre…….
Sources :
- Communiqué de presse; -Voir le document
- Communiqué de presse; -Voir le document
- Stratégie Europe 2020 ; -Voir le document