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My Empire : un city-builder en Flash sur Facebook ?

Publié le 21 juin 2010 par Cyberstratege

My Empire

A l’heure du web 2.0 où les réseaux sociaux et communautaires tels Facebook, My Space ou Twitter sont en pleine explosion, une toute nouvelle façon de consommer le média jeu vidéo est apparue. Ces jeux, rangés dans la catégorie Social Gaming, au gameplay simple et basé sur la coopération entre joueurs se veulent accessibles à tous et jouables gratuitement en ligne, directement via navigateur Internet. My Empire est un petit jeu de construction de ville prenant pour cadre la Rome antique s’inscrivant dans cette mouvance. Jouable via Facebook depuis peu, ce jeu est développé par Playfish, une société anglaise spécialisée dans le « Social Gaming », racheté par Electronic Arts l’automne dernier pour la bagatelle de 300 voire 400 millions de dollars. « Book à oreilles » aidant, My Empire totaliserait actuellement près de 5 millions d’inscrits, contre à peine un bon million fin mai dernier.

My Empire

My Empire propose donc aux utilisateurs de Facebook, de créer leur propre cité romaine et de la faire prospérer. Cela passe par la construction de bâtiments et l’aménagement du terrain pour le rendre le plus agréable possible à sa population, et cumuler les points de prestiges nécessaires pour monter en niveau, débloquer de nouveaux éléments et élargir l’espace constructible. Cependant tout ceci requiert de l’argent, beaucoup d’argent. Pour amasser le pécule nécessaire au bon développement de sa ville il faudra prélever une taxe à ses citoyens en employant des percepteurs d’impôts. Les montants récoltés varient en fonction du nombre de foyers qu’abrite votre cité, ainsi que de la plage horaire sur laquelle la récolte s’effectue, allant de 5 minutes à une journée entière (heure réelle). Le joueur devra veiller à se connecter au jeu à temps une fois le prélèvement effectué, sous peine de perdre la totalité de l’argent ainsi collecté.

My Empire

Toutefois pour réellement parvenir à développer sa ville, l’aide d’autres joueurs sera absolument nécessaire. Il faudra ainsi inviter vos contacts Facebook à rejoindre le jeu pour y devenir vos voisins. Il sera alors possible de visiter leur ville (en récupérant quelques pièces d’or ou matériaux de construction au passage) et faire du commerce avec eux. Certains bâtiments requérant des matériaux particuliers ou simplement l’intervention de vos voisins pour être construits, demander de l’aide à vos proches se révélera vite indispensable. Notamment pour la construction de Merveilles, telles le Sphinx ou Stonehenge, passage quasi obligé pour faire progresser sa petite civilisation. Ainsi, plus votre réseau social My Empire est étendu plus l’argent coulera à flot, chaque action sociale dans le jeu (ajouter un ami, lui rendre visite, apporter son aide, etc.) rapportant de l’or.

My Empire

Ici nulle question de guerre ou conquête de royaume, tout n’est qu’entente cordiale et coopération. Ce pseudo MMO light repose donc essentiellement sur l’entre-aide. My Empire n’encourage aucune compétition, si ce n’est celle d’avoir la plus grande et belle ville, parmi toutes celles de ses contacts. Ou éventuellement de progresser plus vite que les autres. Plus on a de voisins, plus la ville pourra évoluer rapidement, les bâtiments clés demandant de plus en plus de ressources et d’aide au fur et à mesure que la cité s’agrandit.

My Empire

Pour un jeu flash, My Empire est graphiquement plutôt agréable. Il est cependant dommage de constater que les bâtiments, le schéma de progression et l’espace alloué pour la construction soient exactement les mêmes pour tous les joueurs. Les villes finissent toutes fatalement par un peu trop se ressembler. Néanmoins, le titre et sa communauté n’étant encore qu’à leurs balbutiements, gageons que le panel de bâtiments et éléments de décoration s’étoffera au cours du temps, donnant l’opportunité aux empereurs virtuels de personnaliser un peu plus leurs royaumes. Ou du moins leur cité, car il n’est ici vraiment question que de construire une ville. Notons toutefois qu’un système de micro-paiement existe, permettant à ceux qui voudraient absolument se démarquer d’acheter décorations et bâtiments additionnels.

My Empire

Bien loin des véritables city-builder, My Empire assume pleinement son statut de petit jeu rapide, au gameplay limité et convenu, dans le plus pur style des jeux sociaux fleurissant par dizaine sur le Web. Surfant sur la vague du communautaire et du participatif il faut prendre ce « social game » comme tel afin de véritablement apprécier sa simplicité. Le nom du jeu est d’ailleurs trompeur, l’appeler My Imperial City ou My Capital serait moins évocateur, mais plus juste. Si vous espériez trouver en My Empire une expérience de gestion ludique profonde et passionnante, vous pouvez passer votre chemin.  Pour cela attendons peut-être Civilization Network, l’application Facebook reprenant la célèbre série de Sid Meier, qui devrait proposer un système qu’on espère tout aussi distrayant mais plus élaboré et intéressant.


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