Mon choix est fait pour demain après-midi. Je ne sais rien des arrières cuisines ni de l'ambiance des vestiaires de l'équipe sud-africaine, mais je renonce à apporter un quelconque soutien à cette bande de sales gosses mal élevés, qui n'ont même pas la décence d'au moins faire preuve d'efficacité sur le terrain.
Je passe à l'ennemi en soutenant moralement les Bafana Bafana! Qu'ils claquent enfin le beignet de nos gros beaufs wesh wesh bling bling nationaux. On avait tenté, il y a des années, de me convaincre que le joueur de balle au pied n'était pas qu'un crétin doté d'une paire de jambe frétillantes. Force est de constater que l'Eternel a omis de le doter d'un cerveau en état de marche. Côté vocabulaire, environ une dizaine de mots dont: ballon, dans l'axe, 'culé, niktamère.
A noter qu'un footballeur retraité devient entraineur. Il chausse alors de lunettes, histoire de se faire passer pour un intello aux yeux de journalistes sportifs dont Pierre Desproges disait que le QI était du niveau du chiffre de leur température anale.
A noter qu'un ex-footballeur, ex-entraineur ou juste ex-dirigeant d'obscur club de gamins tapeurs de balle devient dirigeant de fédération, en vertu probablement du Principe de Peter.
A noter aussi la dimension politique de la chose. Autant Mandela avait fait de la Coupe du Monde de Rugby un puissant argument de réconciliation nationale, autant certains espéraient que la Coupe du Monde et l'exaltation nationale l'accompagnant permettraient de faire oublier une économie en berne, l'injustice sociale, le bordel ambiant. Presque réussi - côté bordel ambiant, celui de l'équipe de France est à l'image d'une société française entre individualisme et communautarisme. Pendant ce temps on ne parle pas des retraites.
Allez les Bafana Bafana! (En cadeau, l'hymne sud-africain)
Enjoy! Mort aux cons!