De fait, le système capitaliste, qu’il soit corporatiste ou non, s’est écroulé en 2008. Washington a fait imprimer des milliers de milliards de dollars pour ramener les banques privées sur le droit chemin. Les capitalistes ont donc, de fait, triché, pour apporter de l’eau au moulin. Leur système est bel et bien mort. Aujourd’hui, si le système capitaliste semble pouvoir continuer à produire indéfiniment de la richesse, c’est parce que l’on a triché, ni plus, ni moins. Et les banques canadiennes n’y auraient changé non plus, d’aucune autre façon que ce soit.
Maintenant que cela est éclairé, tenons compte de ce fait et jugeons les performances bancaires du Canada, tout en tenant compte de la tricherie, et voyons si celle-ci y est pour quelque chose dans les dites performances des banques canadiennes par rapport aux autres. Parce que qui dit tricherie, dit aussi résultants non concluants. Ou totalitarisme dans ce cas précis.
Si les banques états-uniennes n’avaient pas été soutenues par les contribuables états-uniens, même si ce fut sans leur consentement, aucune banque, ni canadienne, n’aurait pu passer à travers cette autre mort du système capitaliste. Oui, oui, ce n’est pas la première fois que les capitalistes trichent pour redonner un brin de vie à leur système parasitaire.
Imaginons un seul instant que les banques états-uniennes tombent, les unes après les autres, et que leurs millions épargnants, du coup, se retrouvent eux aussi sans le moindre sou. Faites vous-même un calcul rapide dans votre tête. Calculez ces millions d’épargnants, qui, du jour au lendemain, ne peuvent plus acheter, ni consommer… Imaginez donc, par la suite, que ceux qui créent la richesse que les premiers ne peuvent plus consommer, se retrouvent eux aussi sans emploi, puisque personne ne consomme leur production. Les dominos, vous connaissez?
En 2008, si l’on avait laissé les banques crever comme les libertariens le souhaitent ardemment, nous serions plus près de la révolution que j’attends avec mes camarades socialistes. Les unes après les autres, même les canadiennes, ces banques se seraient mises en faillite. Pourquoi? Parce que les économies canadiennes et états-uniennes sont intimement liées. Et que si les États-Unis d’Amérique ont la grippe, eh bien on tousse ici!
Donc, les Canadiens auraient eux aussi, connu l’une des pires crises jamais vécues, si nous n’avions pas triché en 2008…
«Le capitalisme pur et dur!» disent les libertariens… Le problème, c’est que les plus riches bourgeois de ce monde sont parfaitement d’accords avec ces libertariens! Mais lorsqu’ils sont confrontés à une crise, et que du coup, ils peuvent tirer profit d’une situation misérable d’autrui, ces bourgeois se transforment en cannibales et laissent de côté leur propagande maladroite!
Car, et on peut désormais le constater, le capitalisme n’existe pas réellement. Et pour faire survivre un système tout aussi parasitaire, il aura fallu à la bourgeoisie, créer un autre contrat social, sans le consentement des contribuables, mais aux frais de ceux-ci! Ainsi, pour faire survivre le système corporatiste, issu d’idées capitalistes, les capitalistes sont prêts à tricher, à imprimer des billets de banque et à faire à peu près n’importe quoi à son prochain.
Et les banques canadiennes dans tout ça? Sans tricherie des capitalistes, pas de contribuables états-uniens sur le marché du travail, puisqu’ils perdent du coup, toutes leurs épargnes! Pas de contribuables états-uniens sur le marché du travail, pas de demande pour le Canada! Pas de demande pour le Canada, pas de travail au Canada! Pas de travail au Canada? Pas d’épargnants canadiens! Pas d’épargnants canadiens? Eh bien! Tout le monde a saisi ou je dois faire un dessin?
Les capitalistes sont des tricheurs. Débarrassons-nous du capitalisme et coupons tout de suite le chemin de ces imposteurs, déguisés en sauveurs, que sont les libertariens! Les libertariens ne sont que la suite des choses, de ce système parasitaire, riche en dogmes et en mythes!