Frottées, caressées, pincées, grattées, frappées, les cordes viennent déposer dans tes oreilles leurs élans, leur langueur, leur course vers le bonheur ou le malheur ou le bonheur. Le guitariste est penché sur son instrument, il y cherche son cœur, la guitare tient son rythme, systole, diastole. Le violoniste fait chanter son âme. La contrebasse semble veiller, droite, au milieu d’eux, et un peu en retrait. C’est un trio, pas de numéro de voltige d’un soliste, trois pour dire une seule musique, grave parfois, enjouée par moments, et qui, dans la tête, vient te donner l’envie d’onduler, de devenir la prairie, la rivière, le pas des chevaux sur le chemin de halage. Et tu fermes les yeux, et tu écoutes la chanson sans parole qui t’éclaire le visage.
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