Je me vois déjà,
en quelque siècle à venir,
pauvre baladin rescapé,
d’un temps de catastrophes,
ayant pignon sur rue,
parmi les flots bruyants de machines inhumaines –
et l’enseigne de ma petite échoppe,
comprimée tristement entre deux buildings
et fréquentée par quelques rares nostalgiques,
annonçant en lettres bleues
ces mots insolites, frondeurs :
POETE
JE REVE POUR VOUS
(Jean-Pierre Vallotton)