C’est avec plaisir que j’ai accueilli l’info podomètre diffusée la semaine dernière sur de nombreux médias : pour une fois, la petite ville de Loudéac, située dans ce centre Bretagne dans lequel j’ai passé d’heureuses années, fait parler d’elle...
A l’initiative d’un employé de la mairie, sportif émérite dont je me souviens, la ville a distribué aux Loudéaciens volontaires un podomètre dans le but de calculer la distance que chacun parcourt tout au long de ses activités journalières. Belle initiative qui rappelle aussi (en ce temps où l’on court autrement qu’à pied...) l’importance de ce moyen élémentaire de locomotion, qui délasse à la fois le corps et l’esprit et qui facilite l’épanouissement de l’individu.
Est-il besoin de rappeler la mémoire (et l’empreinte !) des penseurs ou des poètes qui vantaient les mérites de la marche à pied ? Dans cette perspective, il aurait fallu équiper du podomètre loudéacien par exemple Aristote et ses péripatétiens pour les voir remonter l’espace qui sépare le Boulevard de la gare de la Rue Eon de l’Etoile (devant le lycée Fulgence Bienvenue).
Et après eux, l’ami Jean-Jacques qui serait allègrement monté jusqu’à la colline de Saint Guillaume pour vanter, juste avant « le Trail des Cerfs », les mérites de l’homme sauvage. Et j’imagine bien aussi là-haut, en lisière de forêt de Loudéac, un Arthur buissonnier, partant, le pas vigoureux, également équipé de son podomètre, « fouler l’herbe menue ».