Je suis là assis,
L?esprit rassit.
Fatigué, avant d'être ici,
Les ailes coupées, l'horizon fini,
Il existe une muse,
Qui n'a pas de forme, ni ruse
Que celle de ton esprit qui en use,
Qui n'a que la vie qu?on lui dédie
Elle n'a pas de frontière à assoir
Ni dans l'abstrait,? que le miroir
Ni dans le réelle, ?que l?espoir
Elle est si mortelle,? à voir
Avec elle, tu t'échappes,
Elle n'a que des trappes,
Tortueuse, folle, aux milles agapes
Elle est là, non-vérité de l?ordre des papes.
Tu la trouves sur ta route de sérénité,
Entre deux ornières de rationalité,
Celles que personnes n'osent éviter
Celles que la vie grise, pour s?évader
Soudain, la voie rougeoie,
La porte devient cauchemar,
La réalité devient une morte fardée d?un soir
La porte est fond de la coquille de l'escargot noir
Tu la trouve partout, danseuse éternelle,
Tu es en elle ? péronnelle
Tu la pries ? tourterelle
Tu es fraternelle? en tutelle
Peux-tu imaginer l'existence ?
Peux-tu imaginer la mort, l?errance ?
Peux-tu imaginer le vide, l?essence ?
Le tout sans contradictions, et cohérence ?
Déjà, elle sourit à ta vue
Tous tes absolus?
Sont foutus
La vois-tu ?