J’entends déjà certains internautes qui me disent «Oui, bon tout ça c’est bien joli, monsieur le raisonneur. Mais quelle est la règle ?». La voilà : on met un mot au pluriel après «sans» si on sait que quand il y en a, il y en a forcément plusieurs. Le temps de prendre un Doliprane et je m’explique, pas la peine de commencer à me balancer vos gommes dans le dos. Un pull sans manches, on met un «s» car il y en a forcément deux. Sauf dans des cas de configuration physique particulière, qui ne valent pas qu’on fasse exception à la règle. C’est comme pour les gants sans doigts que tricote Thérèse pour les petits lépreux. Mais là, je m’égare. Donc contrairement à ce que je disais plus haut, «J’ai fait une dictée sans fautes» s’écrit avec un «s», car on suppose qu’il y en a en général plusieurs. Donc, «un été sans abandons», c’est juste. On sait qu’il en a d’habitude plusieurs, des chiens et des enfants attachés aux arbres, chaque été. Et on voudrait qu’il n’y en ait plus du tout. C’est clair.
- Le dernier livre de Marc Lévy est sans intérêt(s)
- Les sans-abri(s) sont des sans-domicile(s)-fixe(s), parfois des sans-papier(s)
- Je fais l’amour sans préservatif(s)
- L’équipe de France de Football est une équipe sans histoire(s)
- J’adorais l’émission «Histoire sans parole(s)»
Les 5 premiers à donner les bonnes réponses gagneront une canette de Coca sans sucres, sans calorie, sans apastharme, sans eau, sans gaz et sans électricité.
Je ramasse les copies demain. Sans faute(s).