Paroles choisies, entendues fréquemment dans l’atelier de la ville :
de l’élève, considéré comme l’apprenant, mais qui enseigne plus souvent qu’à son tour :
saturé : je vais arrêter, il faut que j’attende que ça sèche.
au modèle : c’est la pose, ça ?
pas rassuré : ça se gomme, la sanguine (le fusain, la pierre noire, etc.)?
non coupable (1) : je n’y arrive pas, mon papier est trop petit.
non coupable (2) : mon pinceau est trop gros.
non coupable (3), se plaignant : c’est l’acrylique, ça sèche trop vite !
du peintre, considéré comme l’enseignant, mais qui en apprend tous les jours :
content de lui : pourquoi les pinceaux ont-ils des longs manches ?
Accusateur : as-tu pris du recul depuis le début ?
Doctoral : savez-vous par quoi on commence un dessin ? Par regarder.
Sérieux : avez-vous pris des mesures ?
Perdu : je ne comprends pas que vous ne compreniez pas.
Ambigu : tu as fini ? Hum… oui, c’est un bon début.
Sûr de lui : non, je ne sais pas.
Mystérieux : c’est bien, très bien même, mais…
De l’élève :
non coupable(4) : je n’ai pas assez de recul.
non coupable (5) : je n’y arrive pas, l’huile, ça ne sèche pas assez vite !
non coupable (6) : comment voulez-vous que je fasse, le modèle n’arrête pas de bouger !
Sur les nerfs : je ne peux pas faire les ombres tout de suite, je n’ai pas fini le dessin !
Buté : je ne peux pas faire les couleurs que je vois, je n’ai que les primaires.
Bien content : cette partie me plaît bien, je ne vais pas y toucher.
Du peintre :
Il y a quelque chose qui me chagrine.
Non coupable : si ça ne va pas, cela vient de vous, et uniquement de vous.
Pas rassurant : si vous êtes perdus, c’est que vous faites de la peinture.
Bien placé pour le dire : n’ayez pas peur, ça n’est que du papier.
Pour en savoir plus : quels sont vos peintres préférés ?
de l’élève :
Exaspéré : mais je ne peux pas tout faire à la fois !
Mal à l’aise : le sujet n’est pas tout à fait installé comme l’autre jour, je ne vais pas y arriver…
Triomphant : ça y est, je crois que j’ai fini !
Déstabilisé : c’est bizarre, les couleurs ne se mélangent pas bien…
Prudent : si je mets trop de peinture, je vais perdre mon dessin.
du peintre :
Exaspéré (à l’intérieur) : non, je ne crois pas que ce soit fini…
A bout de nerfs (mais ça ne se voit pas) : allez, on change de sujet !
Soupçonneux : vous avez fait ça d’après photo, non ?
Puis assassin : c’est bien ce que je pensais.
de l’ élève :
De mauvaise foi : la lumière a changé, non ?
Insistant : ça se gomme ?
Non coupable: mais c’est le papier, il absorbe mal !
(Variante : mais c’est le papier, il absorbe trop ! )
Question/réponses :
le peintre : mais pourquoi voulez-vous effacer toutes les lignes de construction ?
L’élève : il y en a trop, je vais me perdre, dans toutes ces lignes !
Le peintre : pourquoi effaces-tu le crayon sous ton aquarelle ?
L’élève : ben sinon, ça va pas être joli !
Le peintre : quelle est la couleur de cette ombre ?
l’élève : hmm… foncée
- Non, la couleur !
- Ah! Grise
- Non, non ! La couleur, la teinte, quoi, le coloris !
- Ah ! Oui, gris foncé.