Quand on aime Varda, on met ses pas dans les siens. Je le fais dès que j’en ai l’occasion. D’ailleurs ce blog est sous son regard puisque le bandeau en haut de page est une photo que j’avais faite lors de l’exposition Les justes à Avignon en 2007.
J’étais à Paris, il y a quelques jours et me suis dit, que dans le genre « but de balade » (le temps incitait à se balader), Varda en était un qui m’allait parfaitement. Il faut dire que je venais de revoir « Les Plages d’Agnès » pour la 3ème fois car j’avais eu à présenter le film dans le cadre d’un ciné-club.
Alors, d’abord, je suis allée rue Daguerre. Sa jolie maison de toutes le couleurs. Et la boîte aux lettres par l’ouverture de laquelle Agnès Varda fit passer le câble qui lui servit au tournage de Daguerréotypes. Elle dit dans ce documentaire, quand elle parle des commerçants qu’elle a filmés :
« je m’en suis tenue à ceux qui sont à moins de cinquante mètres de ma porte »
Ce parti pris était lié au fait qu’elle venait d’avoir son fils Mathieu et que, pour ne pas trop s’éloigner de lui, elle branchait le câble chez elle, le faisait passer par la boîte aux lettres. Elle dit dans Les plages d’Agnès que c’était au font le cordon ombilical qu’elle ne voulait pas couper. Belle image.
Donc, elle part filmer les commerçants du quartier.
Il y a les boulangers : J’ai retrouvé leur boulangerie ; elle a bien changé et ressemble à tant d’autres.
Je n’y suis pas entrée, mais je suppose que les boulangers doivent être des plus banals, et le pain qui y est fabriqué ressembler à celui que l’on trouve partout. Dans Daguerréotypes, la baguette que la boulangère choisit pour chaque client en la palpant a l’air d’avoir une croûte épaisse et croustillante comme on n’en fait plus (sauf à ma connaissance à Nasbinals (48), publicité méritée pour la boulangerie du village).
à suivre…
Suite de la balade : Le Lion Volatile.