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France-Mexique (3/3) : Papy fait de la resistance

Publié le 20 juin 2010 par Levestiaire @levestiaire_net

Voici venu le temps du procès du football français. Qui est responsable ? Faut-il vraiment trouver des coupables ? Quel est exactement le problème ? Après avoir entendu les témoins directs, après avoir célébré le courageux comportement de la presse, le Vestiaire livre le verdict de 4 années de foutage de gueule généralisé.

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En dehors de son âge, Escalettes a-t-il une circonstance atténuante ?

Ils étaient trois. Trois entraîneurs à rêver un jour de devenir sélectionneur de l’équipe de France. Ils allèrent à la même école, celle de l’incompétence. Mais ils savaient que ce critère serait loin d’être rédhibitoire pour arriver au sommet. Ils avaient raison. Deux d’entre eux vont y parvenir, le plus mauvais y restera 6 ans, l’autre près d’ 1 an et demi. Le troisième visera pendant 15 ans la Ligue des Champions avec Arsenal. C’est en 1993 que le deuxième est banni à jamais de l’équipe de France A. Il s’appelle Gérard Houiller et se promet qu’un jour il prendra sa revanche. Sa seule revanche ressemblera à une punition de plus, travailler avec Jacques Crevoisier à Liverpool. En juillet 2008, Gérard Houiller est sur le point de remettre la main sur ce qu’il a un jour contribué à détruire en écartant France 98. En prolongeant Domenech quel que soit le prix à payer, Escalettes et son escadron de la mort évitent ainsi le retour du fossoyeur. Jacquet, Platini, Houiller en faisaient partie.  Garder un fossoyeur pour en éviter un autre, pourra-t-il être plaidé en sa faveur ?

Domenech a-t-il la moindre responsabilité dans l’échec ?

Ce qui était vrai jusqu’en 2008, ne l’était plus après. On pouvait alors reprocher à Domenech de ne pas savoir faire jouer les joueurs ensemble, de n’avoir aucune notion tactique, de prendre n’importe qui pour le faire jouer à n’importe quel poste, de se foutre du monde sans arrêt, d’avancer sans cohérence, de virer des mecs juste parce qu’il ne les aimait pas, de faire du coaching au hasard, d’humilier par petites touches, de n’avoir aucun crédit auprès des joueurs. On le devait même. C’était ce qu’on appelait le Domenech show. On pouvait aussi pourquoi pas lui reprocher l’échec de l’Euro 2008. On le devait même. Mais lui signer un nouveau contrat, c’était accepter qu’il continue comme avant. Il avait prévenu, ça faisait 4 ans qu’il n’avait pas changé à l’exception de 4 matches de Coupe du monde 2006. Le dicton est connu : si tu ne veux pas que l’alcool te tue, tu ne fais pas la fête avec Marc Cécillon.
Peut-on reprocher à Raymond Domenech de ne pas avoir pallié les défaillances physiologiques de Papy quitte à  garder sa place et le pognon qui va avec ?

Le football Français pouvait-il s’en sortir ?

Ceux qui voudront défendre Domenech et auront aucun doute raison de le faire, pourront aussi arguer de la faute des joueurs sélectionnés. Leur boulard est une chose, leur dégoût les uns des autres en est une autre. Mais cela n’est pas nouveau en 1998 comme en 2010. Même si entre temps les joueurs sont devenus des rayons de supermarchés. Les joueurs se détestent, détestent leur sélectionneur qui le leur rend bien. Mais tout ça n’a aucune importance car la seule vérité qui compte, au-delà des qualités de Domenech et de l’homme qui l’a maintenu, c’est celle de la génération de joueurs. Si poste par poste chacun fait partie techniquement des meilleurs du monde, ils ne le sont pas assez pour gagner sans former une équipe. C’est bien la raison pour laquelle n’importe quel collectif a pu battre la France.

Abou de farce

Evra et Sagna sont de bons joueurs de clubs par intermittence et sans fiabilité ni sur la durée, ni sur la qualité de centres. Abidal a toujours fait des conneries dans l’axe. Gallas est fini depuis 3 ans. Diaby, L. Diarra et A. Diarra n’ont jamais existé à ce niveau. Toulalan n’est utile que quand l’équipe n’a pas le ballon. La saison bordelaise de Gourcuff a montré qu’il n’avait aucun avenir national comme international. Govou n’a jamais servi à rien de toute sa carrière. Anelka et Ribéry ont tendance à trop intellectualiser les événements pour briller en société, en compétition et au baccalauréat. Il en va d’une grande équipe comme d’un grand joueur : il faut du talent et un mental, optimisé par un entraîneur. Il manque deux éléments à la génération actuelle. On ne reparlera pas des tauliers, d’une grande défense, ni de Zidane, tout a disparu avec le capitanat d’Evra. Le reste, on vous l’a déjà raconté.

« Au conseil fédéral, il n’y a pas de marionnette, pas de béni oui-oui. Il y a des gens compétents qui prennent des décisions mûrement réfléchies sans être soumis à une pression quelconque. Laissons le bateau avancer.» J.P. Escalettes, 15 octobre 2008.


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