Nous sommes allés voir « l’Illusionniste », le film qui, depuis 2006 passionne les jours et les nuits de son réalisateur Sylvain Chomet. L’histoire, à la base un scénario inachevé de Jaques Tati, raconte le destin doux amer d’un magicien en fin de carrière. Cet illusionniste devenu un papy has-been décide de traverser la Manche pour pouvoir continuer à émerveiller ses spectateurs. Malheureusement de l’autre coté les affaires ne reprennent pas non plus. Mais il fait la connaissance d’une jeune fille qui croit encore à la magie et qui va chambouler son quotidien.
Après les « Triplettes de Belleville », Sylvain Chomet ose revenir dans l’ère de l’image numérique 3D avec un film en animation traditionnelle poétique et singulier. Avec beaucoup d’humour il nous plonge dans un monde où les métiers du spectacle sont en déclin. Un monde d’artistes qui auraient besoin d’un miracle pour survivre. Ce fut la volonté de Chomet de faire ce film en 2D car « La 2D est imparfaite comme la réalité. Les imperfections sont importantes quand vous travaillez sur une histoire dont les personnages sont des êtres humains. Quelque chose d'indéfinissable se perd quand on créé avec un ordinateur. » (citation de la note d’intention du cinéaste)
Pour une journée aussi tordue que la mienne j’aurais appréciée une fin plus optimiste. Mais je m’y suis faite, car, par sa poésie et sa douceur, ce film m’a donné envie de continuer ce que je fais aujourd’hui. Même si être un artiste n’est pas toujours facile dans ce monde.