Cet amour qui m'appelle

Par Otangerac

On oublie qu’à leur tour nos enfants grandiront
S’éloignant du chemin qui mène à la maison
Trop de nuits sans sommeil à perdre la raison
Et s’en viendra pour eux, les larmes de notre morte saison

Aujourd’hui je suis seul, car la vie t’a repris
Mais, le banc, toujours là, me murmure sans bruit
Qu’à travers chaque fleur, chaque brindille, chaque arôme
C’est ta main comme avant, qui doucement me frôle

Demain, je serai seul, au petit déjeuner
Mes derniers vrais baisers, je te les ai donnés
Mon cœur s’en est allé, au creux de tes bagages
Et je ne tarderais pas, à faire le voyage…

Parfois, quand je m’éveille, au milieu de la nuit
Et que dans notre chambre, il n’y a aucun bruit
Je cherche le sommeil, qui me fuit loin de toi
Celui qui m’apaisait, dans le creux de tes bras…

Le temps inexorable compte mes jours et mes nuits
M’approchant des platanes qui chassent mon ciel gris
Qu’ils sont loin de ma vue ces yeux qui m’interpellent
Mais demain sera-la ! Cet amour qui m’appelle