«Je lisais un truc de Mickey Rourke, parce que c'est un gars que j'adore, qui disait que le mec qui s'occupe des oscars est un sac à merde. Je pense qu'Henri Michel n'en est pas loin», commenta Cantona.
Il y a une infime chance pour que la personne qui a répété les mots proférés dans le vestiaire ait moins cherché à trahir qu'il n'ait été choqué et perturbé par l'incident et ait voulu partager son indignation.
Les admirables membres de l'équipe de France nous enjoignent à faire la part des choses entre des propos échangés et LE SPORT. Comme s'il y avait une solution de continuité entre vestiaire et terrain.
"Si on avait gagné, vous n'auriez pas relevé ces propos".
Euh. Vous n'avez pas gagné. Pourrait-il y avoir un mince lien entre l'esclandre et le résultat ?
Est-ce que ça aurait pu vous destabiliser, à tout hasard, ces insanités ?
Est-ce que Mr Gignac a eu le sentiment de rentrer sur le terrain pour ses hautes qualités techniques ayant gagné le respect et la confiance de son sélectionneur ?
Le sentiment que j'ai alors eu, c'est celle d'une fourmillière qu'un gamin (onze mexicains) manipulait à loisir, d'un seul petit baton de bois qui désorganisait un collectif faiblement cérébré.
Je ne savais pas que vous n'étiez pas bêtes mais presque moraux.