L’à peu-près ne fait pas gagner au foot, en tous cas pas toujours. Le Cameroun est la première équipe africaine éliminée.
Le Cameroun qui avait à peu près régler ses problèmes de percussion au milieu et qui avait presque une attaque de feu hier contre le Danemark. Mais le Cameroun n’avait pas réglé ses problèmes défensifs.
Le hic : contre le Japon, la défense des Lions indomptables n’a pas vraiment été en danger et pas vraiment friable. En revanche, hier, même un néophyte de la tactique aurait pu voir qu’il y avait un trou béant sur la gauche de l’équipe. Personne pour arrêter les pénétrations danoises sur le côté et le sentiment incroyable que le Cameroun savait sans vouloir corriger.
Tant va le danois sur le côté qu’il finit par centrer et qu’il finit par marquer. J’ai bien envie de mettre cette apathie à régler les anomalies sur le compte des dissensions dans l’équipe. Une fois, c’est la négociation des primes dans l’équipe, une fois ce sont les querelles d’ego : d’une coupe du monde à l’autre, le Cameroun continue de faire semblant qu’il est là pour jouer.
Paul Le Guen semble dépasser par l’influence des anciens, son manque d’autorité est criant sur le terrain où il se retient chaque fois de faire passer son message. Emana marche et décide quand il veut de se replacer. Assou- Ekoto trouve les manches de son maillot trop longues et les autres camerounais de l’équipe font ce qu’ils peuvent.
Hier, c’est le Cameroun qui a joué et le Danemark qui a gagné. Chapeau au Danemark, un peu vautour, un peu malin qui comme contre la France en 2002 a la capacité à profiter des faiblesses de son adversaire. Un conflit dans l’équipe danoise, ce ne sera pas demain la lune.
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