L’eau du sommeil a les splendeurs du lait. L’eau
glisse sur mes yeux ouverts. Je suis un galet bien lisse
au fond de la rivière, au fond de la rivière de la nuit.
Ce matin-là, je marchais dans la fraîcheur d’un
monde à découvrir, d’un monde sans mystère que
j’aurais aimé, à en mourir! La richesse était là:
l’homme nouveau dans la nouvelle étoile. Je suis un
raté, mais je vous emmerde. J’ai la couronne et le
manteau de pourpre. Je bois l’eau qui éternellement se
renouvelle, j’ai la liberté.
(Maurice Blanchard)