Quel titre magnifique, tout en mystère... Sans rien savoir du film, c'est tout ce qui m'a décidé à le visionner. Sur un Archos, écouteurs dans les oreilles, écran 10x4 cm. Qu'importe le flacon.
Mad Max est un truc unique. Comme les films de Russ Meyer. Electra Glide..., sorti en 1973, rejeté à Cannes, acclamé par Rob Zombie, est un truc tout aussi unique. Cette première réalisation de James William Guercio (producteur des premiers albums du groupe Chicago (!) qui n'a pratiquement pas pris de salaire pour se payer le chef op' de ses rêves) vous laisse à genoux pour plusieurs raisons: les cadres sont superbes, l'Arizona n'a JAMAIS été aussi bien filmé, le héros est joué par Robert Blake (l'Homme Mystère de Lost Highway), la musique est démente.
John Wintergreen est un flic de la route, un motard plutôt cool avec les hippies, et qui rêve de passer à la brigade criminelle, quand son partner rêve lui d'une plus grosse moto. Un faux suicide lui permet un jour de faire le pas, mais ce qu'il va découvrir une fois son nouvel uniforme endossé, ne sera pas vraiment à son goût. Et tout ça finira par un ultime plan complètement dément, un travelling arrière d'une longueur inédite, sur une route toute droite en plein canyon, au son d'un morceau chevelu fleurant bon le patchouli et la bonne herbe. Je ne vous ai rien dit, il vous reste tout à découvrir. Et croyez-moi sur parole, Electra Glide In Blue ne ressemble à rien d'autre. Un ami à ma table me conseille vivement d'en enchainer la vision avec celle du mythique Point Limite Zéro, de Richard C. Sarafian. À tout de suite sur le macadam, donc !
ED