Ce n’est pas la première fois que Metal Gear Solid décide d’envahir la PSP. Après un premier essai, Portable Ops, plutôt concluant mais tout de même pas non plus dans la grande veine de la série, Hideo Kojima décide de réaliser le jeu qu’il nomme « son MGS 5″ sur la portable de Sony : Peace Walker. Un épisode qui est une suite direct au troisième opus et qui fait le lien avec le reste de la chronologie. Alors épisode annexe ou vrai suite ? Réponse en bas de page.
La séquence d'ouverture dans une ambiance très spéciale
C’est avec un peu d’anxiété que j’ai commencé à jouer a Metal Gear Solid : Peace Walker. On l’annonçait comme un épisode très proche de Portable Ops, qui ne m’a pas laissé un souvenir marquant, mais aussi comme un Monster Hunter façon Kojima. N’étant pas grand fan de Monster Hunter non plus, je commençais a avoir sérieusement peur. Pourtant, simplement en allumant le jeu, on comprend tout de suite qu’on est définitivement dans du pur MGS. Pour commencer, le jeu démarre avec une citation du philosophe Emmanuel Kant. Et ça, c’est assez rare dans le jeu vidéo pour le souligner, un peu de culture ne fait jamais de mal. On suivra dans cet épisode toute la folie de l’idéologie de Big Boss et de ces « militaires sans frontières ». Le scénario est vraiment important dans ce jeu et n’est pas une annexe ou une excuse comme cela pouvait être le cas dans Portable Ops. On retrouve pas mal de nouveaux personnages, dont certains clin d’oeil a des personnes réels, mais aussi de bien connu comme Kaz Miller (plus connu dans Metal Gear Solid comme Macdonald Miller) qui vous accompagnera durant le jeu. On retrouve également l’ambiance guerre froide et la jungle très proche de Metal Gear Solid 3 avec toujours plus de complots politiques, de trahisons et bien sur un brin de fantastique et de science-fiction qui fait tout le charme de la série. Le scénario se suit très bien puisque le jeu vous indique les missions a suivre pour continuer dans l’histoire et les séparent des missions bonus, destinées a récupérer des soldats ou des objets intéressants. Sur ce point là, on n’est pas déçu et même rassuré : le jeu tient ses promesses, celles d’être le chainon manquant de la série.
Oui, c'est sur PSP
Passons maintenant sur le gameplay, histoire de râler un peu. La maniabilité pour commencer est forcement beaucoup moins inuitive et simple que sur console de salon. L’absence de second stick analogique se fait clairement ressentir dès les premières minutes et on peste devant la caméra a diriger à la croix ou avec les boutons. Cependant, la pluralité des configurations permettent de s’adapter le mieux possible et propose un choix non négligeable. Au final, le jeu est très jouable et une fois la relativement longue phase d’apprentissage passée, on parcoure le jeu avec bonheur. D’autant plus que les commandes on très bien été pensées, je pense notamment au CQC devenu très intuitif et contextuel. Un vrai plus dans le corps à corps. Le fond du gameplay lui a été très creusé depuis l’épisode précédent. Le jeu fonctionne toujours avec un système de mission et de recrutement de personnages mais cette fois c’est beaucoup plus complet. Il faudra géré sa Mother Base grâce à ses troupes, réparties selon leurs compétences. Vous allez ainsi avoir une équipe de mission, une équipe de recherche et une équipe de ravitaillement. Il faudra penser à l’équilibrage de celle-ci, à la gestion des ressources pour les recherches d’armes ou d’objets et plein d’autres subtilités que je vous laisse découvrir par vous même. Cette configuration de jeu s’adapte parfaitement au jeu nomade puisqu’on pourra tout simplement faire une mission, s’occuper un peu de sa base et éteindre le jeu : idéal pour les cours trajets. Bien sur, il est possible de jouer des heures durant également, la durée de vie étant immense. La grande force de cet épisode est également son multijoueur omniprésent. Toutes les missions sont jouables en coop. Ainsi, vous pouvez, si vous n’arrivez pas a terminer une mission, demander l’aide d’un ami qui vous portera son soutien en cas de besoin. Bien sur, le jeu devient assez corsé seul mais quand on a l’habitude de la série, c’est relativement faisable. On notera aussi la variété des missions bonus, permettant entre autre de jouer dans le monde Monster Hunter ou d’autres folie de ce genre.
Même en dessin, la mise en scène est géniale !
Enfin pour finir, il faut bien parler de l’aspect graphique du jeu. Pour faire simple : c’est beau. Les zones sont bien sur découpés en petits environnements pour limiter le temps de chargement (encore une fois à la Monster Hunter) mais le tout reste très vaste et vraiment superbe à parcourir. Les animations et les détails des visages sont parfois bluffant pour de la PSP. De plus, les cinématiques interactives en dessin ont un style tout particulier et donne vraiment une ambiance unique au jeu. Elles sont plus travaillés que dans Portable Ops et vous pouvez maintenant interagir sur certains évènements pour ne pas rester passif devant votre écran. On sens vraiment que l’on à un jeu entre les mains qui a été peaufiné et soigné et le résultat en est que plus agréable. Bien sur, c’est tout de même moins beau qu’un MGS 3 sur PS2 et il faudra installé le jeu sur sa console pour ne pas avoir des temps de chargement trop important mais c’est le prix a payer pour ce plaisir. Au final, on retiendra que les erreurs faites avec l’épisode précédent ont été presque toutes corrigés. On se trouve devant un jeu vraiment très bon, intéressant et riche malgré sa maniabilité un peu complexe au premier abord. Ne vous arrêtez donc pas à la première heure de jeu qui va vous sembler un peu dur a passer et continuer, pour creuser dans le concept et le scénario du jeu qui raviront vraiment les fans ou les amateurs du genre.
Metal Gear Solid : Peace Walker est donc le jeu qui offre ce que l’on attendait de lui, et même un peu plus. Un concept riche et intéressant, des graphismes léchés et une animations très bonne mais surtout un scénario a la hauteur des autres opus. Un jeu qui redonne vie à la portable de Sony et mérite d’être million seller, tout comme le modèle qui l’a inspiré : Monster Hunter. Il ne vous reste plus qu’a en profiter, seul ou avec des amis.
- Partagez-le sur Facebook
- Tweetez-le !
- Postez-le sur Google Buzz
- Bloguez cet article surBlogger
- S'abonner aux commentaires de cet article ?
- Partagez-le sur del.icio.us
- Ajoutez-le à Google Reader
- Partagez-le sur Wikio
- Partagez-le sur LinkedIn
- Publiez-le sur MySpace