Feux croisés de Jacqueline Ghio-Gervais

Je ne sais pas quoi penser de ce roman. N’ai-je pas eu assez de sensibilité pour être transportée par cette histoire ou plutôt devrais-je dire ces histoires ? Nous avons quantité de personnages qui sont dans ce roman. On s’imagine un village, pendant la guerre, pas à l’abandon, mais presque. Un village avec ces personnalités, que l’on retrouve dans tous les villages de France : une nourrice en mal d’enfant, « l’idiot » du village (là, c’est une femme et sa fille qui vivent en dehors), trois vieilles filles, une femme qui a eu un enfant hors mariage (nous sommes dans les années 1940 et en ce temps là, les moeurs n’étaient pas aussi évoluées) et puis un homme, un notable mais lui fait le bien. On rencontre l’amour de son prochain, du sexe opposé. La guerre a tout chamboulé, tous les codes.

Donc, nous sommes en période de guerre. Le village et ses habitants aident la Résistance et donnent un logis à ceux qui fuient la guerre pour quelques jours, quelques mois, quelques années.

Nous avons aussi la petite Line, venue de Marseille, mise en nourrice dans une famille qui n’a pas d’enfants. Elle attend le retour de sa mère et au fur et à mesure, mais ce sera bien long, pour cette petite fille, elle arrivera à s’intégrer dans ce village pour aimer tous ceux qu’elle côtoie chaque jour. Elle apprend que la vie n’est pas rose tous les jours, que la mort existe. Elle oublie son passé, les images sont moins nettes pour s’y raccrocher.

Je me suis perdue dans ce roman avec la quantité de personnages, les paragraphes courts, les nombreuses descriptions de la nature, des saisons. C’est très poétique mais cela ne m’a pas convenu au moment de ma lecture. J’ai eu le sentiment d’avoir déjà lu ce genre d’histoires auparavant : la vie d’un village pendant la guerre même si celui-ci se trouve dans le sud.

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