J'arrive donc pour Pussydelic, ce qui semble vouloir dire que j'ai loupé Cults. Bon, voyons donc ce que donnent ces cinq jeunes femmes et leur bassiste, seul gars de la formation. C'est rock, c'est soul, il y a beaucoup d'énergie, des choeurs énergiques, bref, tout ce qui pourrait pleinement me satisfaire, mais je suis resté sur ma fin malheureusement. Parce qu'en fait, je n'ai pas été conquis par les chansons, pas pris par ces refrains énergiques mais peu catchy, et j'ai trouvé leurs voix puissantes un peu sous-exploitées par un son trop garage, pas tout à fait assez nuancé. Dommage !
Le MySpace de Pussydelic
Changement de plateau donc, et là, The Willowz. Je les avais beaucoup appréciés il y a de cela quelques années, et leur dernier disque m'avait bien plu. C'était donc leur dernière date de la tournée pour "Everyone", et leur prestation s'est révélée à la hauteur de leur réputation. Très énergiques, les cinq (il y avait un multi-instrumentaliste avec eux) se sont bien donnés, c'était groovy, mais toujours très électrique, avec des passages très hard-rock. La setlist s'est répartie majoritairement entre "Chautauqua" ("Evil Son", "Jubilee") et "Everyone" ("Jimmy James", "Repetition", "Way It Seems" et un final sur "Everyone"). Le goguenard Rich (chanteur) semblait un peu déçu du peu de public (moins que la veille, ce qui est dommage), et mes seuls regrets seront l'absence de "Destruction" dans la setlist, tout comme l'équilibre du son, qui n'était pas terrible pour Rich; Sinon, prestation sans faille des Californiens !
Le MySpace de The Willowz
Le prochain groupe s'annonçait fort différent, puisqu'il s'agissait de The Dynamites, avec Charles Walker. Je me souvenais les avoir déjà vus il y a de cela quelques années, ça m'est revenu : c'était en première partie de Sharon Jones. Ils étaient à leur place, et ils n'ont rien perdu de cette classe (apparemment, il y a eu du changement dans la composition du groupe), de cette efficacité mélodique et soul, et malgré son âge avancé, Charles Walker est dans une bonne forme, il se donne bien sur ces rafales plus funk que soul, avec une section de cuivres de très bonne tenue, et le guitariste, capitaine du navire. Ça groove, c'est précis et endiablé, et on sent qu'ils prennent du plaisir à être ici : les cuivres sont rutilants, l'organiste flegmatique chante même une chanson en français, et la guitare est acérée au possible. Il ne m'aura manqué qu'un zeste supplémentaire de soul pour que je sois parfaitement conquis, mais c'était toutefois excellent !
Le MySpace de The Dynamites
La fermeture de la journée revenait aux revenants de The Standells, le groupe mythique des années 60, qui ont figuré sur le compilation Nuggets.Ils ont beau avoir un âge plus que vénérable, ils tiennent encore la forme, et à l'écoute, on sent bien l'influence qu'ils ont pu avoir sur tous les groupes de garage rock après eux. Les mélodies sont toujours là, même si elles sont moins tranchantes et révolutionnaires qu'avant. Mais le plaisir est au rendez-vous, ça les maintient jeunes et le set est vraiment pas mal, incisif et mélodique à la fois. Il m'a manqué des clés pour parfaitement me mettre dans l'ambiance, connaître ces vieux tubes comme "Dirty Water" ou "Sometimes Good Guys Don't Wear White", mais l'âge n'est pas toujours synonyme de décrépitude : pour lutter contre, rien ne vaut le rock'n'roll !
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