Les cadets (Fils de Charles et Marianne)

Publié le 18 juin 2010 par Ceciledequoide9
Bonjour aux cadets de la France Libre
Bonjour à leurs familles
Bonjour aux zotres

J'ai toujours cru que de Gaulle était littéralement amoureux de la France mais je ne savais pas qu'ils avaient eu des enfants... les cadets de la France Libre auxquels il vouait une véritable tendresse et à propos de qui il disait : "Les Cadets ! parmi les Français Libres, ces jeunes furent les plus généreux, autrement dit les meilleurs. Dans son chagrin, aux pires jours de son histoire, ils ont consolé la France."

Hier, ma soirée TV fut pour le moins contrastée : après un match de foot affligeant et des commentaires d'anciens champions du monde 98 déchaînés, j'ai regardé un documentaire réalisé par la fille d'un cadet ayant fuit l'Amérique Latine à 16 ou 17 ans pour rejoindre Londres puis l'école des cadets, incorporé ensuite à la 2e DB de Leclerc, ayant participé à la Libération de Paris et mort le 9 octobre 1944 quelque part dans l'est de la France.
Ils furent 350 adolescents, parfois âgés de moins de 15 ans, venant parfois de très loin (Polynésie, Liban, Afrique, etc.) et/ou ayant voyagé pendant des mois, connu les camps d'internement espagnols avant d'arriver à Londres pour répondre à l'appel du général de Gaulle. Tout d'abord parqués dans un camp scout car on ne savait vraiment pas quoi faire de ces gamins voulant se battre puis formés dans une école à Bewdley d'où sortirent 5 promotions de combattants farouchement patriotes et dramatiquement jeunes dont un quart (voire un tiers selon les estimations) périrent au combat.
Les témoignages d'octogénaires aux sourires lumineux que j'ai entendus hier étaient bouleversants. L'un d'eux a expliqué qu'ils vouaient tous à de Gaulle une véritable vénération et qu'ils auraient fait n'importe quoi pour lui pour peu qu'on leur demande. "On aurait tous traversé un mètre de flammes pour aller ramasser son mouchoir." Je le crois sans peine.
Ce papy était noir et à sa sortie de l'école des cadets où il n'avait connu que la fraternité et la ferveur, le sort a voulu que le navire où il avait embarqué passe par l'Afrique du Sud où, séparé de ses camarades, il connut la dureté de l'apartheid et l'internement dans un camp pendant plusieurs mois.
L'apartheid est un (mauvais) souvenir. La guerre aussi. Pourvu que ça dure.
Quelques liens sur le reportage et les cadets
Le reportage - France Télévision
Les cadets - Les cadets encore