COMMUNIQUÉ
Le comité régional FCPE Île-de-France
regroupe les FCPE 75, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95
Rentrée 2010 dans les lycées
La FCPE Île de France constate que la mise en oeuvre de la réforme des lycées se prépare dans des conditions de précipitation inacceptables.
Les délais trop courts (trois mois au lieu des douze prévus par le code de l’éducation) pour le renouvellement des manuels laissent craindre que les éditeurs ne soient pas prêts à assurer à temps la disponibilité des nouveaux manuels, mettant les élèves comme les enseignants dans l’obligation de travailler dans des conditions précaires, à partir de photocopies dont le coût ne saurait être financé par les établissements.
Ces mêmes délais ne permettront pas aux enseignants, dans la grande majorité des cas, de disposer du contenu des nouveaux programmes à temps pour pouvoir les prendre en compte à la rentrée scolaire.
Le financement des nouveaux manuels n’est pour l’heure pas assuré. Il ne saurait en aucun cas être à la charge des familles, qui bénéficient actuellement du financement assuré par les Régions. Ces mêmes Régions ne sont pas dotées, dans un contexte budgétaire actuellement tendu, des moyens d’absorber une dépense non prévue, estimée pour l’Île de France à 20 millions d’Euros, dans un exercice budgétaire voté depuis fin 2009.
Le gouvernement doit donc assumer pleinement sa responsabilité :
- soit en s’assurant de conditions matérielles de mise en place acceptables et en apportant sans délai un financement d’Etat pour les surcoûts engendrés par ses décisions,
- soit en décrétant un moratoire sur l’entrée en vigueur des nouveaux programmes du lycée, jusqu’à ce qu’il en ait assuré pleinement la faisabilité.Indépendamment de son contenu qui reste à évaluer dans les faits, les conditions de mise en oeuvre de cette réforme, si elles devaient rester en l’état, ne sauraient conduire qu’à un gâchis à la fois pédagogique et financier, préjudiciable aux élèves, au corps enseignant, aux collectivités territoriales, et in fine au système éducatif qui est notre bien commun.
Paris le 16 juin 2010