C'est, dans l'ensemble, le constat que les grandes banques canadiennes ont récemment fait de la situation économique canadienne. Leur prévisions et leur analyse sur la croissance économique du pays sont clairs à se sujet. Par expemple:
TORONTO DOMINION:
"L'économie canadienne déjoue toutes les prévisions en ce début de reprise. Pour un troisième trimestre consécutif, les dépenses combinées des consommateurs, des administrations publiques et des entreprises au premier trimestre de 2010 ont littéralement fait bondir la croissance au taux annualisé de 5 %, soit environ le quadruple du taux enregistré par l'ensemble des pays du G-7. Les statistiques préliminaires du deuxième trimestre annoncent une expansion d'au moins 4 %.
"La rapidité de la reprise canadienne se distingue dans le monde. Le PIB réel a pratiquement récupéré la totalité des pertes enregistrées pendant la récession. Par ailleurs, les dépenses réelles des consommateurs sont déjà supérieures à celles d'avant la récession", a déclaré Craig Alexander, économiste en chef du Groupe Financier Banque TD.
Le marché de l'emploi a également effacé environ les trois quarts des pertes d'emploi subies pendant la récession. On estime que l'emploi croîtra à un taux annualisé de 3,6 % au deuxième trimestre, le plus fort gain trimestriel en huit ans.
Et ce n'est pas tout. Le nombre de mises en chantier annonce une vigueur continue des investissements résidentiels, malgré l'abolition du crédit d'impôt fédéral à la rénovation domiciliaire en février dernier. Par ailleurs, les données préliminaires sur la croissance réelle du PIB américain laissent croire à une nouvelle expansion vigoureuse du volume des exportations au cours de la période d'avril à juin. Même les dépenses consacrées aux machines et à l'équipement, qui constituaient une des seules ombres au tableau sur le plan intérieur, semblent avoir amorcé un virage au premier trimestre et sont maintenant fortement à la hausse."
BANQUE ROYALE:
"L'économie canadienne progressera à vive allure en 2010 et le PIB réel devrait grimper de 3,6 % grâce à la forte demande intérieure et à l'augmentation de la création d'emplois, selon le dernier rapport sur les Perspectives économiques des Services économiques RBC. Le PIB réel canadien a progressé de 6,1 % au premier trimestre, le rythme le plus rapide depuis plus de dix ans.
"L'économie canadienne a continué sa puissante progression, car la demande intérieure a été soutenue par des augmentations des dépenses de consommation, immobilières et publiques, a déclaré Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. Pour l'avenir, des indices positifs sur le marché du travail laissent penser que la reprise se poursuivra, car les investissements du secteur privé, qui avaient considérablement baissé pendant la récession, ont fortement augmenté et l'inflation de base reste près du taux cible."
L'économie devrait s'améliorer graduellement, les entreprises devant reconstituer leurs stocks qui ont fortement baissé pendant la récession. Les taux de chômage devraient atteindre une moyenne de 8,0 % en 2010 (contre 8,4 % dans les Perspectives antérieures), puis descendre à 7,3 % en 2011 (7,7 % dans les prévisions antérieures).
La croissance du PIB devrait s'établir à 3,5 % en 2011 (en baisse par rapport à 3,9 % dans les prévisions antérieures). RBC prévoit que le taux d'inflation de base restera juste sous les 2 %, alors que la Banque du Canada réduit lentement ses mesures de stimulation et augmente les taux d'intérêt."
MISE EN GARDE
Malgré tout, la reprise risque d'être quelque peu malmenée par la situation économique mondiale; le Canada étant un pays où l'exportation de matières premières joue un rôle plus qu'important dans la croissance économique, la demande extérieure influe direcement sur notre activité économique...