La sortie récente du film de
Guy Ritchie (cf :
critique) a remis en lumière un des personnages les plus connus au monde : Sherlock Holmes.
Il ne sera pas question ici d'exhaustivité. Même si je voue une admiration sans bornes au héros créé en 1887 par Sir Arthur Conan Doyle, je ne connais absolument pas tout sur lui. Mais depuis que je l'ai découvert en lisant, enfant, le
Chien des Baskerville, je n'ai cessé d'aimer ce personnage fascinant.
Mais que serait Sherlock Holmes sans le bon docteur Watson ? Sûrement un illustre inconnu car c'est tout de même ce dernier qui narre les aventures du célèbre détective dans quasiment toutes les nouvelles (56) et les quatre romans. Ils se rencontrent dès la première histoire,
Une étude en rouge, et tout de suite s'instaure une relation d'amitié et de respect mutuel. Même si on a parfois l'impression que Watson sert de faire-valoir à l'incroyable intelligence de Holmes, il y a tout de même un équilibre qui s'opère entre les deux protagonistes. Holmes pousse le raisonnement jusqu'à son paroxysme, mais manque parfois d'ordre dans ce qu'il fait. Cet ordre, c'est Watson qui le lui apporte avec les habitudes qu'il a acquises en tant que médecin militaire en Afghanistan.
Rarement un personnage de fiction aura autant été adapté. Théâtre, cinéma, bédés, et même une série animée signée Miyazaki (je pense que je vous en reparlerai dans un futur proche...) Il existe même une série anglaise formidable produite par Granada, qui date des années 80. Sherlock Holmes y est interprété par un Jérémy Brett absolument phénoménal, considéré par certains comme la meilleure incarnation du détective de Baker Street. Je me range parmi ceux-là. Si vous voulez entrer dans l'univers de Sherlock Holmes, après les livres, voyez cette série.
Nombreux aussi sont les écrivains qui ont investi ce personnage incroyablement riche, reprenant les enquêtes tout juste évoquées par Watson mais jamais écrites par Doyle. Je pense notamment à l'incroyable aventure d'un Holmes dépeint de façon assez inhabituelle, dans une histoire inventée par un
Thomas Day en très grande forme. Il s'agit de l'
Instinct de l'équarrisseur.
Voilà, comme je l'avais dit, je ne visais pas l'exhaustivité. Je me suis contenté d'évoquer ce personnage formidable qui continue, presque cent-cinquante ans après sa création, à émoustiller l'imaginaire de nombreuses personnes. J'en veux pour preuve la parution récente d'un roman, la
Sagesse des Morts, écrit par un auteur espagnol, Rodolpho Martinez.
Alors, si vous ne connaissez Sherlock Holmes que de réputation, n'hésitez surtout pas à vous procurer une de ses aventures, pour la dévorer. C'est un met succulent dont vous me direz des nouvelles...
A.C. de Haenne