Boum de natalité
Depuis des années, on nous rabâche des statistiques pessimistes sur le vieillissement de la population. C’est une tendance inexorable, nous affirment les démographes. Le Québec prend un coup de vieux, les résidences de personnes âgées poussent comme des petits champignons, 60% des lits d’hôpitaux sont occupés par des aînés. Saviez-vous que le Québec compte 1300 centenaires? Mais voilà une bonne nouvelle, les Québécois renouent avec la natalité.
Jean-Guy Roy Dossier Famille
Un nouveau baby-boom?
On ne peut pas qualifier cette augmentation de baby-boom ou encore d’une réelle tendance; il faut une dizaine d’années pour mesurer tout cela. Comment se fait-il qu’il y ait tant de naissances? Plusieurs éléments concourent à cette croissance et je pense que les mesures sociales et gouvernementales mises en place favorisent beaucoup cette croissance. La situation économique favorable, les garderies à sept dollars, les programmes gouvernementaux et ceux des employeurs contribuent sans aucun doute à relancer la natalité au Québec.
Plus le gouvernement favorisera la famille, plus les parents seront désireux de faire des enfants. En fait, plus les parents seront rassurés d’un support adéquat, plus ils auront le goût de mettre au monde des enfants. Nous connaissons très bien les défis que représente l’arrivée d’un enfant dans un couple. Le contexte des pays industrialisés ne favorise pas spontanément la natalité, tout est tourné vers l’individualisme et le consumérisme.
L’avenir du Québec et de ses enfants
Un peuple qui ne se renouvelle pas est un peuple qui s’éteint, qui se meurt. L’avenir du Québec passe nécessairement par la natalité et l’immigration. Nous ne pouvons assurer un avenir à notre culture et à notre langue sans enfants. C’est une vérité de La Palice. Devant cette réjouissance du boum de natalité et de l’augmentation de la population, il y a une ombre au tableau. Le Québec fait face à un flux migratoire inquiétant vers les autres provinces canadiennes; le flux a même augmenté sensiblement. S’il est bon de faire des enfants, encore faut-il savoir les garder chez nous. Il est évident que l’on ne peut attacher les gens; il s’avère toutefois important d’offrir à nos jeunes des lieux d’épanouissement très compétitifs avec l’ensemble canadien.
Le Québec conserve malgré tout une population active et occupe toujours la 2e place sur le plan démographique au Canada, après l’Ontario. Pour maintenir le Québec à flot, la province doit trouver des incitatifs pour favoriser la natalité et l’accueil en plus grand nombre de nouveaux arrivants. Ce qu’il y a de réjouissant dans ces récentes statistiques, c’est que les Québécois ont encore envie de faire des enfants. Les experts estiment que les naissances dépasseront 84 000 en 2007. La population du Québec continue toutefois de vieillir ; l’espérance de vie est de 78 ans chez les hommes et de 83 ans chez les femmes.
Enfants et finance
Outre les questions de valeurs et de choix, les enquêtes montrent que la question monétaire est un critère important dans le nombre d’enfants que les parents souhaitent avoir. On ne fait pas des enfants pour s’enrichir monétairement, mais autrement. Mettre des enfants au monde est un risque qu’il faut parfois calculer. Il arrive que nous nous efforçons trop souvent de donner à nos enfants tout ce qui nous a manqué dans notre jeunesse et nous négligeons malheureusement de leur donner ce dont nous avons bénéficié.
«L’argent est une richesse morte, les enfants sont une richesse vivante.» nous dit un proverbe chinois.
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