Si la démocratie crée des richesses pour 1% de privilégiés au détriment des 99% autres, c'est qu'elle n'est pas la démocratie que l'on dit, et qu'il n'y a aucune dignité à la soutenir en l'état.
De la politique d'enclosure anglaise au XVIIIe siècle au pillage actuel de nos services publics par le système financier, le capitalisme est fondé sur la spoliation des biens communs au profit d'une infime minorité, sur le colonialisme créateur de mille ans de pauvreté, sur l'esclavage toujours plus vivace aujourd'hui qu'hier, sur la relégation et la déportation de certaines populations (par le refus d'accueillir les migrants, par le parcage systématique dans ces lieux de banissement appelés "banlieues", etc.), sur l'infinie négation de tout ce qui peut définir l'Homme dans toute sa liberté et toute son intégrité.
Il faut, pour que pareil équilibre soit tenable, qu'une terreur inhibe l'action de ceux, infiniment majoritaires, qui en sont les victimes. En divisant pour mieux régner. En faussant la perception que nous avons de l'Autre. En appauvrissant progressivement les classes moyennes par où surgissent toujours les éclairs de la révolution. Dénoncer : sans quoi nous serions les kapos de ces camps.
Notre démocratie n'est qu'une façon commode d'enterriner la violence de la rapine par l'art raffiné de la dissimulation, par la vaporisation des consciences sous le vague consentement à la société de conso-divertissement. Une façon de rendre légitimes le vol le meurtre et le viol par l'acceptation tacite de cette puissance "naturelle" qui les rendrait inévitables.
Or le 18 juin l'inévitable peut être combattu. Désormais nous savons. Et nous savons que nous savons.
Ce monde est Un et je suis l'Autre.
Un film à voir et à soutenir :
http://www.lafindelapauvrete.com
(ce texte peut être repris et utilisé à volonté sur quelque support que ce soit)