Mercredi 16 juin: Afrique du Sud – Uruguay 0-3
Jeudi 17 juin: France – Mexique 0-2
Introduction
Déjà joués:
Afrique du Sud – Mexique: 1-1
France – Uruguay: 0-0
Classement:
1. Uruguay 4 pt (3 bp – 0 bc : +3)
-. Mexique 4 pt (3 bp – 1 bc : +2)
3. France 1 pt (0 bp – 2 bc : -2)
-. Afrique du Sud 1 pt (1 bp – 4 bc : -3)
Restent à jouer:
Mercredi 23 juin à 20h30:
France – Afrique du Sud
Uruguay – Mexique
Les matchs
Afrique du Sud – Uruguay : 0-3
Composition des équipes
Afrique du Sud : on s’en fout
Uruguay : on s’en fout
Grâce à son organisation, à Forlan, à un Suarez retrouvé et des sud africains timides, la Celeste l’emporte logiquement 3-0.
Diego Forlan a éclaboussé le match de toute sa classe...
France – Mexique
Composition des équipes
France :
Lloris
Govou Sagna Gallas Abidal Evra
Toulalan Diaby
personne Anelka Ribéry Malouda
Mexique :
Perez
Juarez Osorio Rodriguez Salcido
Marquez
Torrado Moreno
Dos Santos Franco Vela
Je ne vais pas vous résumer le match, tout le monde l’a vu.
Nos joueurs :
Lloris (5) : rien à se reprocher sur les deux buts encaissés, propre sur le reste.
Les latéraux :
Govou (2) : a eu bien du mal à défendre sur le véloce et puissant Salcido. Trop peu de montées pour épauler ses partenaires en phase offensive, le fait qu’il n’ait aucun milieu ou attaquant sur lequel s’appuyer ne l’a bien sûr pas aidé.
Evra (2) : des rumeurs prétendent qu’il a joué ce match, j’aurai besoin de le revoir pour m’en assurer mais je ne suis pas masochiste. A sa décharge, toutes les actions mexicaines se sont déroulées de l’autre côté et le couloir était bouché devant lui. A son débit, largement coupable sur le second but qui nous enterre. Cherche encore son short là où Barrera l’a déposé.
Défense centrale :
Sagna (3) : battu au duel par l’attaquant évoluant dans sa zone quasi systématiquement. Dépassé tant techniquement, c’était prévisible, que physiquement ce qui est du coup plus inquiétant. De bonnes couvertures qui ont retardé l’inévitable. Première difficile comme stoppeur.
Gallas (2) : erratique. En tant que point central de cette défense à 5 aurait du être le patron, le leader. Il ne le fut ni au combat, ni en meneur d’hommes, ni en organisateur. Semble se déplacer au hasard.
Abidal (1) : comme son partenaire de l’axe, battu en permanence dans les duels, placement aléatoire, coupable sur les deux buts, un cauchemar. N’a jamais, depuis 4 ans, trouvé des repères en défense centrale.
Milieux de terrain :
Toulalan (4) : après une première mi-temps où il a relevé le défi des vagues incessantes mexicaines comme il le pouvait, c’est-à-dire difficilement, il a sombré en seconde mi-temps.
Diaby (3) : jamais dans le rythme du match, il a semblé être la cible du pressing mexicain avec succès pour ces derniers, perdant beaucoup de ballons sans parvenir à imposer son physique comme sur ses dernières prestations. Très brouillon.
Attaquants :
Anelka (2) : occupant vaguement l’axe du terrain, a continué son parcours touristique des stades sud africains mais pas des surfaces, il en a déjà vu pleins en Angleterre. A enfin pu montrer sa classe sur coup franc. Remplacé à la pause par Gignac (3) qui a essayé de mettre du rythme dans le jeu mais n’a jamais réussi à gagner un duel offensif. Le gouffre technique par rapport à ses adversaires direct était criant.
Anelka a éclaboussé tout le monde lors de son naufrage...
Ribéry (1) : milieu gauche. 94 minutes de jeu : 37 ballons reçus de ses partenaires, 28 balles perdues. A aussi pu montrer sa classe sur coup de pieds arrêtés.
Malouda (5) l’autre milieu gauche, a montré que c’était son poste et que personne ne lui arrivait à la cheville pour animer ce couloir. N’a jamais pu bénéficier de l’apport d’un dédoublement de son latéral. A disparu avec le reste de l’équipe au fur et à mesure de la seconde mi-temps mais sans baisser les bras, c’est déjà ça.
Valbuena est brièvement rentré milieu droit ce qui aurait pu équilibrer un peu l’équipe si le sort du match n’avait déjà été plié étant donné la totale maîtrise du jeu à ce moment-là par les mexicains. Malheureusement, a montré comme contre le Costa-Rica de grosses lacunes au niveau international dans la percussion et la conservation, qu’il n’a pu cette fois compenser par sa qualité de frappe.
Pour regarder les stats du match et voir :
Qu’on a joué plus haut que les mexicains,
Qu’on a eu plus de ballons,
Qu’on a tiré autant de fois au but,
Que le circuit préférentiel de l’équipe aura été Lloris-Abidal-Evra/Malouda-Ribéry-ballon perdu
http://live.football365.fr/?id_ensemble=9657&id_match=80945
Composition/positionnement :
Le choix réclamé par une partie de l’équipe, de se passer de Gourcuff pour pouvoir jouer avec Malouda a été fait par notre sélectionneur, très à l’écoute de ses cadres.
Sans expliquer la défaite par ce choix et par les autres sur ce match, étudions-le de près.
L’entrée de Malouda à la place de Ribéry dans le couloir gauche a-t-elle été une bonne chose ?
Clairement oui. Le blues avait du gaz, des enchaînements de qualité, il a essayé de faire jouer autour de lui, c’est véritablement son meilleur poste en bleu de France comme il l’avait laissé entrevoir quand on l’avait placé ailleurs. La comparaison avec le déchet de Franck Ribéry pendant 4 matchs est criante. A gauche, le meilleur c’est lui.
Le positionnement de Franck Ribéry au centre du dispositif à la place de Gourcuff a-t-il été une bonne chose ?
Pour lui : pas vraiment. Il a semblé très disponible en début de match mais s’est de plus en plus excentré côté gauche, son poste naturel, son poste de club. Il a donc quitté le cœur du jeu et ses partenaires ont, du coup, eu beaucoup de mal à le toucher. Réussissant un maximum de 3 passes dans tout le match vers un partenaire de l’attaque (Malouda et Gignac), il est clair que ce poste d’animateur axial ne lui a pas convenu. Cette position demande des repères, une vision du jeu, qu’il n’a pas.
Pour les autres : Comme il n’a pas trouvé ses partenaires de l’attaque, ils n’ont pu bénéficier de toute sa qualité de jeu. En ce qui concerne les autres, on a pu regretter que Diaby et Toulalan aient été complètement abandonnés défensivement. On parle souvent du volume de jeu de Yohann Gourcuff, tout le monde a pu constater que ce n’est pas son cas. Souvent on entendait « OK, il défend bien mais ce n’est pas ça qu’on lui demande ». Diaby qui avait été une grosse satisfaction des bleus depuis 4 matchs a totalement sombré, en partie à cause de ça. Alors si, c’est aussi ça qu’on demande à un meneur axial, pas de jouer comme dans les années 80, attaquant. Evra, latéral supposé offensif, n’a jamais trouvé la place de s’intégrer aux attaques vu l’embouteillage.
Coup de pieds arrêtés : Ils furent nettement plus nombreux que lors du dernier match, et on a pu regretter l’absence de maître artificier. Aucun n’a donné lieu à une situation de but malgré quelques combinaisons intéressantes (sur le papier).
Nos adversaires du soir :
Match sérieux sans baisse de régime comme on avait pu l’observer face à l’Afrique du Sud. Le positionnement très axial des 3 attaquants à particulièrement gêné nos défenseurs, en permanence en un contre un, en général perdu, notamment face à Franco. Govou s’est fait aspiré par les montées rageuses de l’excellent Salcido tandis que de l’autre côté, Juarez dominait ses duels et relançait vite et bien. Les combattants du milieu Torrado et Moreno, infatigables, sont venus prendre en tenaille les français qui n’ont jamais vraiment trouvé de parade alors que le trident axial gagnait tous les duels aériens.
D’assez loin, les meilleurs ont gagné.
Le point sur le groupe
L’Uruguay et le Mexique ont besoin d’un nul pour se qualifier mais une victoire dans ce duel permettrait aux aztèques d’éviter l’épouvantail argentin.
Si le Mexique parvient à battre l’Uruguay d’un but, une victoire par 4 buts d’écart de la France la replacerait à la seconde place, il en est de même pour l’Afrique du Sud si l’Uruguay l’emporte.
Mathématiquement, c’est encore possible mais on ne voit pas quelles ressources vont pouvoir être utilisées par les joueurs français afin d’y parvenir. Une victoire en clôture serait déjà un moindre mal même si ce ne serait que pour l’honneur.
Désolé pour l’absence de vannes mais le cœur n’y est pas.