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"Il ne peut pas y avoir de libéralisation des échanges avec des pays qui ne respectent pas des conditions minimales de dignité des salariés. Notre diplomatie doit être moins
soucieuse d’attirer les faveurs de nos clients que d’assurer la rigueur de son éthique. Le prestige de notre pays n’y gagne pas, son commerce non plus. Les intérêts de notre
balance extérieure ne justifient donc pas que nous soyons silencieux sur les atteintes aux droits de l’homme qui sont commises dans certains pays."
Avant d’aller plus loin dans cet article, ce petit rappel vient du programme du candidat Sarkozy (merci à Buzz Net) pour la présidentielle
de 2007.
Cela étant dit, son Premier Ministre et lui-même n’ont de cesse depuis dimanche de s’en prendre à tous ces donneurs de leçons qui osent
élever la voix contre la venue de Khadafi,
dictateur patenté doublé d’un penchant avéré pour le terrorisme d’Etat… et ses dernières déclarations ne sont pas là pour infirmer ces qualificatifs.
Et je n’aurais pas la cruauté de rappeler les propos, tenus hier, par notre Président
où on apprend qu’effectivement cette visite n’a d’autre raison que la bonne santé de l’économie française… pour un peu… il serait
près à nous vendre (à défaut de rafales) que le pouvoir d’achat des français est lié au montant des emplettes réalisées par le numéro 1 libyen…
Enfin d’ici le départ de son nouveau copain… on peut s’y attendre… plus c’est gros… plus ça passe… pourquoi s’en priver.
Au-delà de ces quelques jours en charmante compagnie ; l’une des clefs pour parer à toute critique envers la politique
gouvernementale réside à se placer dans la posture du principe de réalité face aux donneurs de leçons… fatalement irresponsables et pour faire bonne mesure souvent de
gauche…
C’est juste oublier un peu vite que ces donneurs de leçons sont sur le terrain des faits et des principes…
excuser les d’être encore régis par quelques considérations morales… dépassant la seule distinction binaire
droite/gauche.
Bien évidemment… les vrais amis ne sauraient être confondus avec ces olibrius de donneurs de leçons… et dans ce flot d’informations depuis
lundi… il en est une assez savoureuse en matière de donneurs de leçons. Elle émane d’Arnaud Lagardère, le malhonnête et/ou incompétent. Ce dernier nous donne la leçon suivante : l’Etat
actionnaire ne pourra s’opposer à une délocalisation d’Airbus…
Moi je trouve ça ahurissant que cet homme, en première ligne dans un scandale financier (en voie « d’étouffement ») pour
délits d’initiés dans des proportions considérables, puisse se poser en donneur de leçons et pour le coup les faits et les principes ne plaident pas spécialement en sa
faveur…
A tout prendre, je préfère être classé dans la catégorie des donneurs de leçons que dans celle des diseurs de bonne aventure où
l’illusion et les contrevérités sont les seuls ressorts d’une politique gouvernementale déjà à la peine.
Ajout : Pour faire suite à l'article sur la législative partielle de Sarcelles... cette vidéo de l'autre frappée du bocal
(lien donné par Olivier ).