Etat chronique de poésie 919

Publié le 18 juin 2010 par Xavierlaine081

919

Sommeil comme un récif où se brise le navire

Rien ne justifie de regarder les heures tourner

Pourtant elles le font et te laissent exsangue

Sur la grève du matin

Les yeux bordés de reconnaissance

*

Tu te lèves

Ouvres tes fenêtres sur une avenue silencieuse

Cherche l’air qui se fait rare sous la charge des tâches abandonnées

Le bât du labeur te blesse

Tu ne sais que faire de ces longues litanies

Elles t’attendent dans un désordre poignant

Au coin d’une tabledésespérée

Il n’est point de phare qui sache guider encore ta navigation

Juste la ligne phosphorée des vagues qui affleurent au rocher

*

Dur sera le jour qui suit nuit sans repos

Syndrome d’un temps qui s’affole

Sous l’urgence décalée et vaine

.

Manosque, 5 mai 2010

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