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Sommeil comme un récif où se brise le navire
Rien ne justifie de regarder les heures tourner
Pourtant elles le font et te laissent exsangue
Sur la grève du matin
Les yeux bordés de reconnaissance
*
Tu te lèves
Ouvres tes fenêtres sur une avenue silencieuse
Cherche l’air qui se fait rare sous la charge des tâches abandonnées
Le bât du labeur te blesse
Tu ne sais que faire de ces longues litanies
Elles t’attendent dans un désordre poignant
Au coin d’une tabledésespérée
Il n’est point de phare qui sache guider encore ta navigation
Juste la ligne phosphorée des vagues qui affleurent au rocher
*
Dur sera le jour qui suit nuit sans repos
Syndrome d’un temps qui s’affole
Sous l’urgence décalée et vaine
.
Manosque, 5 mai 2010
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