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Petite et grande musique.

Publié le 18 juin 2010 par Orlandoderudder

"Tout se vaut"!

L'esprit petit bourgeois rance sait se servir des bons sentiments. Ainsi, quelqu'un a dû, irréfléchi, prononcer avec bienveillance ceci "il n'y a pas de grande ni de petite musique, une bonne chanson vaut mieux qu'une symphonie ratée"...Mouais.  Hélas ça nous ramène au "tout se vaut" et réciproquement des gniarfs incapables de vraie émotion. Ca célèbre un esprit de concierge torve digne du dégoût écolo devant le monde moderne. C'est moche. Et ça révèle une certaine, plus que certaine  incapacité d'être soi, soi-même, soit soi, le même que soi et l'autre.

Le saviez-vous?

Parce qu'on ne peut pas comparer l'incomparable sous prétexte qu'il y a des notes dedans! Le râgout de veau, ça sent bon, une savonnette de luxe  aussi. Mais ce n'et pas le même usage. Le saviez-vous? Les épinards contiennent du fer (je sais...gnagna, erreur de virgule, pouet!) une clé à molette aussi. Mais ce n'est pas le même usage. Le saviez-vous? Le champagne se vend à la coupe, le bois aussi (ah! un stère de champagne! le rêve). Mais ce n'est pas le même usage. Le saviez-vous? Les paysages d'octobre sont automnaux, la bière aussi... Mais...enfin, bref, c'est comme ça.

Passivité ordinaire.

La chansonnette, parasite auditif de notre vie, omniprésente, oppressante§ nous empêche de déjeuner traquille ou de faire ses courses en paix, voire de prendre le bus sans subir son ineptie. Même quand elle est bonne. Bref, elle s'entend et ne gêne pas grand monde à par moi. Certains ne supportent pasle silence.On a foutu de la "musique d'ameublement" partout! Et ce qui paraissait étonnant, chez Satie devient la règle! La chanson ne demande aucune présence réelle, comme une hostie trop plate et décharnée: on communie maigre dans la passivité ordinaire du consommateur soumis.

Les "j'aime pas ça" et les "ça fait chier"!

Une symphonie, la musique écrite qui est poésie, ce n'est pas pareil! Si certains morceaux peuvent devenir "bruit de fond" (pauvre Vivaldi qui revit chez Aldi), la plupart de cet art dérange! On ne peut pas faire ses courses avec une symphonie de Mahler dans les oneilles! Ca horripilerait les "j'aime pas ça" et les "ça fait chier" odieusement audiardesques !

Présence.

Eh oui: loin de nous abrutir, la "grande musique" nous demande une présence accrue et peut nous amener à une élévation totale de 'être que ne connaîtront jamais les mystiques appliqués genre yogâteux ou zen! Ceux qui, sourdingues, ont besion d'un dieu, d'un sacré et se livrent à des méditation laborieuse de réac mollasson. Car, même si la musique a pu célébrer dieu, le pou, le parasite, elle propose tout de mêe une émotion, une expérience qui se trouve bien "ailleurs"... Je en vais pas vous reparler du syndrome de Stendhal qui s'appliquent autant à la musique qu'à la peinture. Qu'à l'art. Et la musique occidentale conquiert pacifiquement el monde parce qu'ellle offre cette révélation de soi à soi: la présence. Dasein! On est moins désertique en-dedans.

Aventure.

Avec le CD,, on peut vivre une aventure à la fois extérieure et intérieure, quelque chose d'ouï. O§n est présent dans la musique et l'on peut suivre chaque instant de Mozart ou Brahms dans une sorte d'intimité subtile à nulle autre pareille. On est loin du hamburger à la Renaud, pétri de révolte industrielle et conformiste! Et du poétisme gnagnard et besogneux de la chanson "à texte".

Grenouilles à plumes.

Hé oui, on vit un monde qui préfère Desproges à Bierce, Bigard à Allais!  Mais surtout qui tend à dévaloriser tout ce qui est grand, tout ce qui élève pour nous livrer à uen mode d'usage, de consommation, de retour à la nature veule des bêtes qui aiment tout du moment que ça se bouffe. Un monde d' "homme nouveau", bien soulis, trieur de poubelle et écolo-bio! Un monde dans lequel le sympathique chant des oiseaux serait estimé autant que Bach... Enfin Messiaen vint donner ue bonne lecçon à ces grenouilles à plumes coassant sans beurre et trop cui-cui! La nature est musique d'ambiance! vive le chant du coq qui secoue jusqu'aux tripes quand on est bien tout près! En plus, le coq, ça se mange, pas Messiaen... Ce n'est pas le même usage, le saviez-vous?

Envoi: Y a pas de paupières aux oreilles: on est obligé de subir les bruits et la musiquette totalitaire!


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