Dix conseils pour réussir ses examens

Publié le 18 juin 2010 par Evainlondon

 Reprise des programmes !

Avant de repartir exactement de là où nous nous étions arrêtés (si, si, souvenez-vous, je levais le voile sur le mystère planant autour de son Altesse Sérénissime), je n’ai pas résisté à vous concocter un petit billet d’humeur pendant les dix jours d’autarcie de mes révisions :  dix conseils pour réussir ses examens, sur le mode « à faire… ou pas ». Une petite mise en bouche avant de passer aux choses sérieuses !

1. Rentrer chez Papa et Maman, se faire bichonner un petit coup : « Pauvre choupette, quand tu auras fini tes révisions du matin, je t’ai préparé le ragoût de bœuf que tu adores, tu sais, celui qui mijote huit heures. »

2. NE PAS leur avouer que vous avez en réalité consacré la matinée à relire vos vieux numéros de Cosmopolitan et Glamour. Comment en effet résister à des titres aussi aguicheurs que 2005, Une année en or ! et Tout ce que vous devez savoir pour être à la pointe de la mode cet été (2003) ?

3. Contre vents et marées, pratiquer l’optimisme à tout va : vous avez peut-être douze cours à réviser, mais l’un d’eux est extrêmement court. En rajouter sur les lacunes du système universitaire français : « De mon temps, les cours étaient quand même plus fournis que ça ! »

4. NE PAS attendre 48 heures avant l’examen du cours-super-facile-et-super-court en question pour réaliser qu’il était accompagné d’un polycopié supplémentaire de 50 pages, sur lequel portera bien sûr l’examen, « le chapitre du manuel étant nettement insuffisant au regard des connaissances exigées en troisième année de licence » (sic).

5. Prévoir de faire quelques sorties pour se changer les idées entre deux cours à réviser. Après tout, personne ne peut travailler d’arrache-pied sans discontinuer sans porter un sérieux préjudice à la qualité du résultat final.

6. NE PAS prévoir de réviser quelques cours dans le métro pour se changer les idées entre deux sorties. Après tout, personne ne peut sortir tous les midis, tous les soirs et passer ses après-midi chez l’esthéticienne / le coiffeur / l’ophtalmo pour le rendez-vous annuel, « parce qu’après tout il faut que j’en profite tant que je suis à Paris », sans porter un sérieux préjudice à la qualité du résultat final.

 7. Afin de parer au stress, tout organiser la veille, y compris le Tippex, la règle, la convocation, la carte d’étudiant, et même la voiture de Papa pour aller à ses examens toute seule comme une grande. Vous décidez même de partir avec une heure d’avance, comme ça vous aurez le temps de relire tranquillement ce f… poly de 50 pages. Vous arriverez ainsi à l’examen sereine, préparée et à l’heure.

8. NE PAS faire confiance au sus mentionné Papa quand, à la question « Au fait, tu as fait réparer la marche arrière de ta voiture ? » il vous répond, très sûr de lui : « Non, mais ne t’inquiète pas, elle marche très bien » (tout est dans l’attitude). Après avoir passé vingt minutes à essayer d’enclencher la fameuse marche arrière, bloquant ainsi la voiture de votre mère qui ne peut donc plus vous emmener, vous finissez par supplier la copine de votre frère de vous dépanner, ce qu’elle fait d’ailleurs plus que gracieusement. Impossible de relire le poly dans les bouchons – pour l’heure, votre seule préoccupation est qu’on vous laisse rentrer dans la salle. Vous arrivez finalement à l’examen hystérique, pas du tout préparée et avec vingt minutes de retard.

9. A la fin de trois jours de torture d’examens, savourer la toute nouvelle liberté qui s’offre à vous, quitte à appeler successivement TOUS vos copains (heureusement que vous n’en avez pas tant que ça) en hurlant « J’AI FINI !!! JE SUIS LIBRE !!! POUR TOUJOURS ! »

10. NE PAS confondre liberté et inconscience : mieux vaut résister à la tentation de jeter les centaines de pages de fiches, cours, polys et autres joyeusetés qui encombrent vos étagères depuis trois ans. Les rattrapages en septembre, ça n’arrive pas qu’aux autres.