You Say Party We Say Die, ou les maudits du rock électronique. Après leur interdiction de jouer aux Etats-Unis en 2006 et ce jusqu’en 2011, le groupe canadien peut maintenant se targuer de bien porter son nom. Tragiquement …En tournée pour ce troisième album « Xxxx », leur batteur Devon Clifford s’écroule en plein concert suite à un accident vasculaire cérébral. Il meurt deux jours après, le 18 avril dernier. Toujours pas de tournée américaine donc. L’européenne est elle aussi, pour cause, annulée. Cependant, ce dernier opus mérite notre concentration…musicale. La formation dance-punk de Vancouver revient avec un troisième essai plus abouti XXXX. Ou "Love", pour la traduction. Le tabou par procuration ? Encore et toujours un groupe de dance-rock reprenant les codes des années 80, ses synthés rétros et porté par une voix féminine forte (voir Chew Lips, New Young Pony Club, The Yeah Yeah Yeahs). La comparaison est, pour le coup, évidente : Siouxsie and the Banshees pour la voix, déjà, et le côté plus punk et dramatique que les confrères susmentionnés. Car la voix de Becky Ninkovic porte clairement ce côté inquiétant, révolté, à bout de souffle, proche du funeste parfois. Les dix titres composant l’album possèdent cette dichotomie affiliée à la new wave : dansant versus très grave. Non seulement dans les lyrics, qui se font plus matures, mais également dans cette alternance de tempos constante. Lignes de claviers glaçantes et riffs de guitares tranchants. Coincés dans un espace temps pile entre Joy Division et New Order. Peut-être aussi leur histoire récente est-elle étrangement liée à ce mélodrame omniprésent