Les 8 et 9 juillet prochains, la création émergente déferle à Toulouse avec la 9ème édition du FESTIVAL RAVENSARE. Avant de se déployer dans un décor inédit avec une édition spéciale pour ses 10 ans, le festival change de format, en 2010. Il se concentre sur deux jours de programmation totalement gratuits.
Cette année, le cadre paisible du Jardin Raymond VI se met en mouvement pour accueillir un concert, une batucada et dix sept compagnies de danse. Par son étendue et sa proximité avec la Garonne, il offre un espace aéré et coupé de l’activité effervescente de la ville, idéal pour découvrir une affiche composite et pleine d’éclats.
Pour faciliter le déroulement de ces deux journées créatives, des rendez-vous sont mis en place. A 16h, le « Kiosque Toulouse Estive », Esplanade François Mitterrand va vibrer au son d’une batucada ou s’agiter sous l’influence de la danse urbaine de la compagnie Boutabou.
Dès 18h, direction le Jardin Raymond VI et place à la musique avec le son pop du groupe A loulia ( jeudi 8 juillet) et les rythmes brésiliens de Batuloca (9 juillet).
En suivant, les compagnies de danse vont se succéder à 18 h 30 et à 20h dans un rythme effréné en présentant des courtes pièces. Inventive dans ses formes et éclectique dans son esthétique, la danse se décline au pluriel : hip hop, néo classique, danse jazz, moderne et danse contemporaine.
En compagnie des dix sept chorégraphes invités, l’art chorégraphique présente le corps dans tous ses états. Hubert Petit-Phar prend le temps de révéler la musique intérieure du corps avec la subtilité qu’on lui connaît. « Les corps étrangers » de la compagnie Lullaby deviennent le territoire de la révolte, et expriment une posture face au monde et aux questions identitaires. En empruntant des trajectoires totalement différentes les compagnies Al Revés et Adequate utilisent le noeud comme processus chorégraphique. Les corps oiseaux de la compagnie Amuovo DC rendent hommage à Merce Cunningham, récemment disparu. Deux premiers solos féminins, inédits, dévoilent la sensibilité de Marion Guyez et d’Isabelle Suray, pour une autre lecture des corps au plus près des sensations.
Solitaire et traversé par le deuil chez Jonathan Lespinasse, désaxé et métaphore d’une société en déséquilibre chez Camille Cau, le corps danse aussi avec humour et fantaisie avec les compagnies jeunes danseurs et Boutabou. Les « jeux du pouvoir » passent aussi par le langage des corps avec la compagnie Trait Bleu.
Autour du festival, les Expositions Eclatées prennent place dans des lieux partenaires qui accueille artistes peintres, photographes et sculpteurs du 21 juin au 30 juillet. ( Espace Bonnefoy, la Librairie Terra Nova, la Galerie le Cercle des Arts, le Crij, le Crous, le Jardin Raymond VI).
Le Trait Bleu prolonge ces rencontres « Hors les Murs », du 22 au 24 juillet prochains à Cahors avec le Festival Traces Contemporaines qui invite les artistes repérés en 2009.
Sans fards, ni artifices, Le Festival Ravensare va dévoiler, sous la lumière du jour, des créations originales et contemporaines. Cette édition de transition promet d’être riche en découvertes et d’installer une scène où la proximité avec le public est pensée comme essentielle.
- Horraire
- Les 8 et 9 juillet 2010 à Toulouse
- Site Web
- www.letraitbleu.com