Citoyens !
J’ai eu un débat passionné avec un journaliste proche qui me disait que mon métier, finalement, c’était de faire comme du greenwashing mais dans les médias sociaux :
Rappelons la définition de l’écoblanchiment :
“L’acte de faire de l’écoblanchiment est l’acte de transmettre au public des informations qui sont – dans le fond et dans leur expression – une présentation erronée des faits et de la vérité, dans le but d’apparaître socialement et/ou environnementalement responsable aux yeux d’un public ciblé. C’est un système de communication vaste et complexe destiné à faire passer une “mauvaise” donnée ou information pour une “bonne”. (Source : Erza Winton, “L’écoblanchiment des entreprises : la construction de nouvelles mythologies” – [2])”
En clair : que je pourrais faire en sorte de répandre des faits erronés dans le but de pousser auprès du grand public une vision fausse de mes clients.
Je vais vous le dire tout de go : ce n’est évidemment pas le cas. Et ce n’est même pas le but des métiers d’influence. Même si Citizen L. était Citizen Kane.
Pourquoi donc ?
- parce que la vérité explose toujours, d’autant plus vite sur le web social
- si une once de mensonge était diffusée auprès d’un public d’ “influenceurs”, ceux-ci pourraient avoir une réaction exponentiellement négative
- les recoupements sont désormais accessibles par tout un chacun, et surtout sont mis à disposition par des biais le plus souvent non verticaux - parce que justement, les métiers d’influence sont faits pour travailler avec des relais crédibles : on se doute bien (du moins on espère) qu’aller chercher un référent dans un domaine conduit à un passage à la moulinette du contenu soumis*
- parce qu’on n’a plus le droit à l’erreur dans l’ère digitale, surtout sur des sujets sensibles
- on ne va pas le répéter cent fois mais pour la première fois dans l’histoire de la communication, le démenti est plus fort que le mensonge - parce que les influenceurs sont aussi des journalistes. Et que dans certains domaines, seuls les journalistes peuvent être audibles
- parce qu’ “infiltrer” des forums est dangereux, où vous pouvez être facilement repérable. IP mon amour
- parce qu’influencer, c’est convaincre, pas imposer ou spammer
Dans les médias sociaux comme dans la vraie vie, les entités blanches comme neiges sont le plus souvent des morts-nés.
EDIT : à lire absolument, l’article de Cédric Deniaud.