Citoyens !
Le mystère Lady Gaga était de la partie en France, à Bercy. Des sourires et des hommes.
Le mystère d’une comète lancée en quelques mois. Des paroles lancées à tire larigot. Des commentaires, multiples.
Et une constante, si on suit le fameux “storytelling”.
Une histoire, si on résume, ce sont 3 parties prenantes :
- un producteur / créateur : celui qui va de façon industrielle ou artisanale “créer” l’œuvre ou le produit, c’est selon
- l’acteur ou les acteurs : ceux qui vont incarner voire interpréter l’histoire
- les audiences : on les oublie souvent, pourtant ce sont eux qui vont s’approprier l’histoire et la porter ailleurs
A l’heure digitale, les audiences sont probablement les plus grands investisseurs de la “durabilité” d’une histoire.
Un exemple clé : les “covers”. Ces réinterprétations proposées par des passionnés, sur YouTube.
Et dans le cas de Gaga, ce qui est formidable, c’est qu’on s’intéresse seulement maintenant à l’avant-personnage. Dans Be cette semaine, dans quelques people mags auparavant.
Car les acteurs sont devenus les audiences. Peu importe l’histoire “Fan 2″ sur Gaga. Ce qui compte c’est le “Fan avec”.
Une bonne source m’a récemment expliqué que l’imagination pouvait être un récit collectif.
Je crois que Gaga a un storytelling d’avance : celui d’avoir proposé un pitch qu’elle “défend” à chaque sortie. Mais qui laisse la part libre aux multiples réappropriations par des citoyens populaires.
Un mythe sans mythe initial. Baudrillard se retournerait dans sa tombe.
Manquerait plus qu’elle ne se jette d’un toit. Un Rimbaud sans saison 2.
(pensée du soir bonsoir).