En 2009, une étude avait utilisé des données récoltées par un satellite de la Nasa pour montrer que la glace de l'océan Arctique s'était considérablement amincie entre les hivers 2004 et 2008. Elle pointait du doigt le fait que l'étendue recouverte par de la glace ancienne et épaisse avait diminué d'une superficie équivalente à celle de l'Alaska.
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La Nasa a lancé mardi 15 juin sa première mission entièrement consacrée à la recherche océanographique. L'objectif de l'agence spatiale est d'étudier la glace qui recouvre l'océan Arctique afin de pouvoir prédire les prochains changements du climat.
Avec l'accroissement des rejets de CO2 dans l'atmosphère enregistrée depuis 200 ans, la quantité de dioxyde absorbée par les océans a elle aussi largement augmenté. Les scientifiques cherchent aujourd'hui à établir comment fonctionne le cycle du carbone dans différentes parties du monde pour pouvoir prédire les prochains changements climatiques.
Baptisée Icescape, acronyme anglais de son titre complet : "Impacts du climat sur les écosystèmes et la chimie de l'océan Arctique ", la mission de la Nasa est de déterminer si les changements que subit l'Arctique sont susceptibles d'altérer la capacité de l'océan à absorber le carbone de l'atmosphère.
La glace de l'océan Arctique constitue "une mince couche de 1,5 à 3 mètres d'épaisseur qui est réellement vulnérable au changement climatique ", a expliqué mardi Don Perovich, l'un des scientifiques de la mission Icescape.
" La couverture de la banquise arctique est en déclin. (...) Les modèles climatiques prévoient que les changements dans la couverture de glace peuvent s'accélérer à l'avenir, avec une possible transition vers des étés sans glaces plus tard sur ce siècle. Ces changements sont très prononcées dans les mers de Tchoukotka et de Beaufort et ont des conséquences pour l'écosystème de l'océan Arctique, et pourraient avoir une incidence sur tout, des algues des mers de glace aux ours polaires ", précise la Nasa.
C'est donc à bord d'un brise-glace des garde-côtes américains, principalement dans les mers des Tchouktches et de Beaufort, région au large de l'Alaska particulièrement vulnérable au réchauffement climatique, que plus de 40 scientifiques passeront cinq semaines en mer pour étudier les propriétés physiques, chimiques et biologiques de l'eau et de la glace arctiques. Ils essayeront de définir si les changements observés dans cette région affectent la composition chimique et l'écosystème de l'océan.
Emilie Villeneuve
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voir les sources de l'infos Nasa, National Aeronautics ans space administration