Douceur d'une soirée d'été.

Julian Lynch : voici un nom séduisant aux syllabes presque royales qui est encore très peu connu; cependant cet étudiant en ethnomusicologie ne devrait pas tarder à faire partager son univers à un public croissant.Sa musique aérienne pourrait se trouver une place au chaud dans la catégorie pop/lofi, de part des sons nuageux qui raviront les rêveurs et les amateurs de musique bruissante, comme on a pu en entendre dans les débuts d’Animal Collective, ou encore avec Panda Bear, plus récemment Real Estate (avec qui Julian Lynch est d’ailleurs ami) , Glanglians, ou Kurt Vile. Cette vague d’artistes expérimentaux n’est donc pas nouvelle, mais s’est récemment considérablement épaissie, et c’est ainsi qu’une scène -pas forcement connue du grand public- évolue peu à peu dans le milieu de la musique underground en apportant fraîcheur et douceur.La reprise du jeune artiste à l’allure de bucheron du titre Time after Time, habituellement interprété par l’ultra-célèbre Cindi Lauper donne une idée du monde cotonneux et velouté de Julian Lynch. Il faut dire qu’il puise ses principales inspirations dans les musiques des dessins animés Disney, qui l’ont berçé (lui aussi) pendant toute son enfance et dont il n’arrive pas à se séparer, de même que la discographie de la joyeuse bande des Beach Boy.Rien de féroce donc, et c’est principalement les yeux fermés que les envolées psychédéliques atteindront notre organisme, qui, gagné par l’onctuosité de sons intelligemment fins et subtils, sera comme sous l’emprise de certaines substances, la seule différence étant la non négligeable légalité de celle-ci. La discographie du jeune homme ravira déjà les adeptes du genre puis qu’après son premier album, « Orange You Glad« , il sort cette année une seconde merveille, intitulée « Mare« , en plus de quelques autres titres sortis précédemment. C’est en effet vers 15, 16 ans que Julian Lynch commence à s’intéresser de près à la musique, et bien qu’au départ il jouait dans un groupe de punk, il s’est très vite tourné dans le style beaucoup plus délicat et expérimental qu’on lui connait à l’heure actuelle. Et on le remercie d’avoir quitté son côté sombre pour s’envoler vers la lumière, parce que les guitares sauvages et enflammées, c’est bien, mais on apprécie aussi voir surtout le fait de pouvoir se relaxer et voyager dans un univers lointain,aussi doux et coloré qu’un berlingot.http://www.myspace.com/julianlynch http://julianlynch.bandcamp.com/