Le projet de réforme des retraites proposé hier par le curé Woerth est pire que ce qu’on attendait. Ou plus exactement, il est le poignard qui signe la future défaite assurée de l’UMP aux présidentielles 2012 qui depuis le 16 juin 2010 s’est transformée en un suicide collectif.
Un peu à l’image de celui que semblent commettre ces phoques que parfois l’on retrouve morts sur la banquise pour d’obscures raisons. Cette pseudo réforme ne règle rien et pue l’inéquité.
Manquant totalement de courage, le gouvernement français n’a pas voulu voir qu’il ne faisait que passer la patate chaude à ses successeurs sans résoudre aucun des problèmes urgents et cruciaux.
La France possède le record du monde la productivité horaire, disent les statistiques, mais simplement parce qu’elle est la nation qui travaille le moins d’heures et le moins longtemps. Si elle veut continuer de s’offrir un luxe débile, elle devait prendre des mesures beaucoup plus drastiques qui permettent de financer ses continuels vacances, ponts, RTT et autres longs weekends.
Et ces mesures passaient non seulement par un relèvement de l’âge de la retraite à un niveau comparable en mesure européenne, mais aussi par un doublement au moins des cotisations et la suppression pure et simple et immédiate de tous les régimes spéciaux et de toutes les différences entre secteurs public et privé. En plus, pour imaginer financer ce bastringue, il était nécessaire aussi d’affecter au moins les 2/3 des 80 milliards annuels futilement dépensés pour payer les syndicalistes et autres pseudo frais de formation professionnelle à un vrai but de prévoyance sociale.
Enfin, ce n’est pas à quelques points qu’il fallait taxer bonus et autres cadeaux, mais à 50 %, ces mêmes montants n’étant par ailleurs pas déductibles fiscalement au niveau de l’entreprise qui les accorde. Enfin il aurait fallu que l’on invite le Français moyen à travailler plus, non pas pour gagner plus, mais pour tenter de devenir compétitif en valeur internationale et de sortir de la France Moulinex-Hauts fourneaux-pneumatiques-La Mère Denis.
La France se traîne et n’a pas de croissance et son avenir est sombre sur ce plan. Or la croissance passe par le travail qui lui même permet de financer les retraites. On sait donc que Sarkozy ne fera pas de deuxième mandat. Et c’est tant mieux, tellement sa personnalité détonne dans le paysage politique européen.
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