Dans l’antiquité grecque les héros étaient des demi-dieux façon Hercule nettoyant au karcher les écuries ce gros dégueulasse d’Augias. Plus récemment nous les vîmes sauver la planète à la télévision ou travailler plus au bénéfice de ce système de retraites par répartition que la planète entière nous envie.
Terminé, rincé, oublié le bon temps de l’héroïsme triomphant. Stakhanov est fatigué, surtout depuis qu’il sait qu’il lui faudra aller au charbon jusqu’à - au moins - 62 piges. Impossible d’en savoir plus sur son moral : il est injoignable, parti en RTT.
Peuvent toujours se représenter en 2012 s’ils l’osent : risquent pas de faire des scores très supérieurs à ceux des « bleus » au mondial de foot.
Apparemment y’a que Bayrou qui n’ait pas encore capté le truc, qui continue à nous la jouer héros béarnais, façon panache blanc et poule au pot, hurlant au complot politico-médiatique, s’époumonant dans son cor comme notre regretté camarade Roland en excursion du côté de Roncevaux.
Sur qu’avec des héros comme ça nous n’échapperons pas au comeback aux affaires de DSK ou de la Rougette de Lille. Rigolez pas, si ça se produit ça sera à vous de faire dans l’héroïsme ordinaire, anonyme et surtout fiscal.
Torpiller notre illustrissime équipe nationale de foot ou tenter de ruiner son banquier d’employeur en se prenant les pieds dans son tapis spéculatif, c’est ça qui, désormais, plait au populo, qui vous amène direct à la une du 20 heures de TF1, de 20 Minutes.fr ou de "Restons Correct !".
C’est comme la (vraie) galette-saucisse : ça a beau être lourd, gras, indigeste et aussi bourré de cholestérol qu’un futur vainqueur du Tour de France d’EPO, ça marche tous les jours un peu mieux.
Y’a pas à dire : l’époque est décidément formidable…