Ce titre sera ma première participation au challenge au bon roman dans la catégorie auteurs !
Balzac a le don de donner à ses livres des titres étonnants. La Rabouilleuse n'y échappe pas et l'on voit ce personnage apparaitre au milieu du livre. Les 200 premières pages, on s'interroge. Qui est cette rabouilleuse et que vient-elle faire ici ?
A ce propos, savez-vous ce qu'est une rabouilleuse ?
Avant de lire le roman, j'ai travaillé sur des pêcheries de l'Oise et j'avais pu découvrir le sens de ce mot. Sinon, Balzac l'explique quand il nous présente son personnage : elle trouble l'eau avec un bâton pour faire bouger les écrevisses qui se réfugient alors droit dans des filets.
Mais le cœur de l'histoire n'est pas là. Agathe Bridau, fille du docteur Rouget, a deux enfants qu'elle élève à Paris, seule après la mort de son époux : Philippe à la belle figure et au comportement militaire et Joseph, plus rêveur et laid. Si le premier est d'abord la fierté de la maison, il est vite accro à l'alcool et au jeu après la chute de Napoléon. Quant à Joseph, il effraie sa mère car il souhaite devenir peintre. La première partie joue donc sur l'histoire parallèle des deux enfants et de leur mère qui préfère nettement Philippe et est incapable de cerner sa vraie nature.
La seconde partie est celle de la captation de l'héritage de Rouget. La famille parisienne ruinée par Philippe va tenter de se l'approprier et de l'ôter des mains de la Rabouilleuse, la jolie Flore Brazier.
Une histoire de Balzac comme on les aime avec des caractères, des situations complexe et des ruses retorses. Une belle lecture !