La messe est dite, on se serait bien passé de la venue du Colonel Kadhafi le 10 décembre , journée des droits de l'Homme. La vague de protestation est légitime mais... rappelez-vous vant qu'il ne vienne en visite officielle en France, la Lybie semblait s'être racheté une conduite, pas encore très bonne certes. Mais il s'agissait de faire rentrer ce pays sur la scène internationale . Mieux vaut l'avoir avec soit que dans le camp adverse. Cet homme est si imprévisible. Maintenant que le processus est engagé , certains s'offusquent de cette visite en France alors qu'il s'agit d'une suite cohérente. Et puis pas de méprise, Sarkozy l'accueille d'abord en client avec les bons de commandes sous le bras . Et là , ce n'est pas encore gagner. Reconnaissons que notre président a le sens de l'anticipation. Le retour de Kadhafi va attirer tous les vautours du commerce international, autant être le premier sur la proie et garder les meilleurs morceaux. Ce bal des courtisans doit amuser le guide lybien, lui qui rafole de se trouver au coeur de l'actualité. En revanche, j'ignore si Georges Bush s'amuse autant de voir les gesticulations de son homologue et si tendre ami français. Quoique entre marchands de canons... Reste bien sûr le folklore, avec la tente bédouine , la smalla, le diner de gala, la tapis rouge, les dromadaires. Manque plus que la nouvelle Miss France . Kadhafi compte profiter pleinement de son excursion à Paris. Pourquoi ne pas aller taper l'incruste jusqu'aux locaux de l'Assemblée Nationale , berceau et symbole de démocratie tricolore ? Belle provoc Mon Colonel. Mais ..tout à un prix, Kadhafi est prêt à mettre 10 milliards d'euros sur la table , alors les portes s'ouvrent. Par ailleurs , il se contrefout que les députés de l'opposition ne l'accueillent pas. Trente de ans de mise à l'écart, ça forge un moral en inox. Quant aux membres du gouvernement, certains s'insurgent mollement ou font l'école buissonnière en faux-cul , à part Rama Yade. Mais, la belle sécrétaire d'Etat ne pèse pas 10 milliards d'euros et sa position contestataire n'est admise que pour cautionnner la pseudo liberté d'expression dans un gouvernement, lui aussi sous haute surveillance du "guide "